Mostaganem. Les figuiers de Barbarie dévastés par la cochenille

Cet été, les citoyens de Mostaganem vont devoir oublier de savourer ce succulent fruit, figue de Barbarie, car il présente un danger pour la santé humaine. En effet à l’instar de certaines wilayas de l’Ouest algérien, à Mostaganem, un insecte ravageur a causé d’importantes pertes dans les champs de figues de Barbarie. On signale que la cochenille de cactus est un problème d’insecte qui affecte le figuier de Barbarie. Il se nourrit de la sève des raquettes et provoque son dépérissement. De ce fait, l’alerte est donc donnée, par les autorités de la wilaya afin de sensibiliser les consommateurs à éviter de manger ce fruit communément appelé «Tchoumbo». Il a été même ordonné de procéder à l’arrachage de ces "cactus-raquettes" sur l’ensemble du territoire de la wilaya. En réalité, le constat est une véritable faillite pour ceux qui espéraient, chaque saison estivale, pouvoir faire quelques entrées. L’insecte a occasionné d’importantes pertes de Fornaka à l’Ouest, à Nekmaria à l’Est passant par Oued El Kheir et Ouled Maallah. En effet, les ruraux se sont manifestés sur les réseaux sociaux, appelant les autorités à non seulement à trouver des solutions pour, mais surtout à protéger les consommateurs de la menace, par la sensibilisation. Le constat est désolant car l’insecte destructeur n’était pas attendu. De nombreux champs de figues de Barbarie sont recouverts d’une couche blanche, semblable à du coton. Celle-ci provoque la transformation de l’eau stockée dans les raquettes des figuiers en un liquide rougeâtre. On raconte même que la cochenille s’introduit également dans les demeures provoquant des lésions cutanées par des piqûres. Afin de répondre aux appels des autorités de la wilaya, dans beaucoup de régions rurales de la wilaya, des opérations d’arrachage et d’enfouissement ont eu lieu. Dans ce contexte, la vigilance est de mise car cet insecte s’avère une réelle menace de par sa vitesse de propagation. Afin de lutter contre cette pathologie, des spécialistes indiquent que plusieurs moyens sont déployés. Ils peuvent aller de l’arrachage des haies infestées avec enfouissement, traitements chimiques ou biologiques en passant par la recherche d’écotypes d’opuntia résistants. Au Mostaganem, des sessions de sensibilisation et de formation sur «les ravageurs transfrontaliers» de l’opuntia ont été organisées à l’intention des services des forêts, de la gendarmerie et des douanes. Faut-il rappeler que ce fruit, que l’on ne savourera pas cet été, a de multiples usages et vertus et toute une chaîne de valeurs. Il ouvre, réellement, des perspectives économiques dont certains ont déjà commencé à développer. Ceci nous amène à dire qu’il y a lieu de trouver des solutions pour éradiquer ce fléau destructeur pour éviter qu’il nuise davantage à la production de la figue de Barbarie.


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