Comment porter le taux d'intégration à pas moins de 50%. Le défi des entreprises algériennes

Améliorer le taux d’intégration nationale dans les entreprises industrielles des secteurs public et privé est le nouveau leitmotiv de l’Etat. Le Président de la République, Abdelmajid Tebboune, s’est lancé dans un défi de faire des entreprises industrielles algériennes, un modèle d’intégration nationale, avec un regard tourné vers l’avenir, vers l’exportation. Le Chef de l’Etat a en effet affirmé, lundi à Alger, que les entreprises industrielles algériennes étaient appelées à augmenter le taux d'intégration nationale, notamment dans les industries électroniques et de l'électroménager, insistant sur la nécessité de porter ce taux à pas moins de 50%. C’est le défi de l’industrie algérienne à travers ses différentes branches et secteurs d’activité vitaux pour l’économie. Procédant à l'inauguration de la 56e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), le Président de la République s'est dit satisfait des progrès réalisés, ces dernières années, par les entreprises nationales publiques et privées dans les industries électroniques et de l'électroménager, appelant les opérateurs à augmenter le taux d'intégration nationale et à œuvrer pour «atteindre un taux de 100%» dans cette filière. Observant des haltes devant les stands de plusieurs entreprises opérant dans ce secteur dont des fabricants de réfrigérateurs, de climatiseurs et de téléviseurs, M. Abdelmajid Tebboune a salué la qualité qui caractérise désormais le produit national et l'engouement qu'il suscite aux plans local et international. L’électronique et l’électroménager sont deux des plus grands secteurs de production de produits, services et d’équipements en Algérie. Leur impact sur le marché national est reconnu par tous, autant pour la qualité de leurs produits. Seulement comment augmenter le taux d’intégration de ces deux industries considérées «clés»? C’est par la généralisation du système de travail permanent H24 sur H24 et l’intégration de la main- d’œuvre qualifiée, issue des universités et des instituts et centres de formation et d’enseignement professionnels ainsi que la numérisation et la digitalisation. Il est aussi crucial de mettre en place des processus d’intégration dits «structurés» et «personnalisés». Cela inclut éventuellement la définition claire des objectifs, la communication des attentes, l’accompagnement par un tuteur des formations interactives et de visioconférences et des moments de convivialité pour favoriser l’intégration sociale au sein d’une entreprise. Ce sont autant de gages de performance qui peuvent définir un rendement d’une entreprise ou l’intégration d’une entreprise. Après avoir visité les stands du Sultanat d'Oman, invité d'honneur de cette édition, et ceux de la République Sahraouie, de la Tunisie et de l'Autorité de la zone franche de Nouadhibou (Mauritanie), le Président de la République s'est rendu au stand de l'Algerian General Mechanics (AGM-Holding) où il a insisté sur la nécessité de satisfaire d'abord les besoins nationaux, avant de se tourner vers l'exportation. Il a appelé les responsables de cette société spécialisée dans la fabrication d'équipements pour les travaux publics, le bâtiment et l'agriculture, à adopter un système de travail en continu (24h/24) afin de «répondre aux besoins du marché national pour ensuite aller vers l'exportation». Au niveau du pavillon du ministère de la Défense, le Chef de l’Etat qui était accompagné du ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Chef d'État-major de l'Armée nationale populaire, le Général d'Armée Saïd Chanegriha, a reçu des explications sur les différentes industries et structures de production de l'Armée nationale. Le Président de la République a inauguré, plus tôt dans la journée, la 56e édition de la Foire internationale d'Alger, placée sous le thème «Pour une coopération mutuelle et durable». Ainsi, M. Abdelmajid Tebboune a été accueilli, à son arrivée, au Palais des expositions, par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, le Général d'Armée Saïd Chanegriha, le directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Boualem Boualem et des membres du Gouvernement.


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