Procès de l'ex-ministre de la Justice. Tayeb Louh risque 10 ans de prison

Tout au long de ce procès, le mis en cause, l'ex-ministre de l'Emploi et ex-ministre de la Justice, n'a cessé "de dénoncer des règlements de compte" et partant "un complot contre sa personne, tout simplement pour l'empêcher de quitter la prison après avoir purgé sa peine". Lors de l'ouverture de ce procès, lundi tard dans l'après-midi, au pôle pénal économique de Sidi M'Hamed à Alger, après un report de 07 heures, l'accusé Tayeb Louh a comparu affaibli mais déterminé à se défendre. Il a même trébuché au niveau du box des accusés si ce n'est l'intervention du gendarme. Néanmoins, il s'est tenu dignement de par son statut d'ancien magistrat pour répondre aux questions du juge qui l'interrogeait. Il faut dire que cette séance des questions était fluide menée avec professionnalisme devant les deux avocats de la défense, Me Faden et Me Bedjaoui, le Parquet et les journalistes, en l'absence de la partie civile. Les griefs pesant sur lui sont deux chefs d'accusation portant sur une fausse déclaration du patrimoine et l'acquisition d'une villa à Staouéli à Alger en 2017. Le Parquet avait prononcé une peine de 10 ans de prison, ce qui a fait réagir Tayeb Louh pour dénoncer «un complot ourdi contre sa personne, juste pour l'empêcher de sortir et de quitter la prison après avoir purgé sa peine». C'est un scandale, dira-t-il, «de me jeter en prison pour une prétendue affaire de 10 millions de centimes». Il n'a cessé de clamer son innocence, tout au long de son audition, 03 heures durant, en dépit de la pertinence des questions du juge Brahim Boukandakdji, du réquisitoire du Parquet et de la longue plaidoirie de la défense axée sur l'opacité entourant cette affaire qui n'est autre qu'un «subterfuge» pour le laisser mourir en prison, après avoir purgé sa peine. L'accusé écoutait attentivement le sévère réquisitoire du Parquet qui n'a pas été tendre et ensuite avant de répondre, en tentant de dénoncer "ceux qui ont comploté contre lui pour le jeter en prison". Le verdict sera connu le 08 juillet prochain.