Des dizaines de drones suicides envoyés vers Israël. L'Iran répond au coup pour coup

L'Iran continue de riposter aux attaques et aux agressions de l'entité sioniste. Après les bombardements américains des sites nucléaires iraniens et les attaques de l'aviation israélienne, l'armée iranienne a envoyé lundi des dizaines de drones suicides vers plusieurs villes sionistes, ont rapporté les médias, répondant ainsi au coup pour coup. Selon ces sources, des dizaines de drones suicides de l'armée iranienne, équipés d'ogives anti-matériel, ont été envoyés vers l'entité sioniste. Les rapports indiquent que la plupart des drones militaires lancés par l'Iran ont atteint leurs cibles. L'entité sioniste a lancé une agression militaire contre l'Iran le 13 juin en menant des frappes aériennes sur les sites nucléaires, militaires et résidentiels de l'Iran, qui ont entraîné le martyre de centaines d'Iraniens, dont de hauts commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des citoyens ordinaires. Les forces militaires iraniennes ont immédiatement riposté et lancé des contre-attaques contre l'agresseur sioniste dans le cadre de l'opération "Promesse honnête 3". L'Algérie a réitéré, dimanche à New York, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, son appel "ferme" à un cessez-le-feu immédiat, à la reprise des négociations, et à un engagement sincère de toutes les parties concernées à trouver une solution pacifique et négociée à la question nucléaire iranienne. Dans son allocution lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur le thème "Menaces contre la paix et la sécurité internationales", M. Bendjama a souligné que "le monde, particulièrement le Moyen-Orient, ne peut supporter une nouvelle guerre", déplorant l'escalade préoccupante de la situation dans la région, qui pourrait l'entraîner vers un scénario catastrophique. "Au moment où la communauté internationale s'est réunie et était unie pour trouver les moyens d'apaiser les tensions, la situation s'est considérablement détériorée hier, aggravée par les frappes américaines qui ont ciblé les installations nucléaires iraniennes", a-t-il dit. M. Bendjama a exprimé "la profonde préoccupation de l'Algérie et ses vifs regrets face à cette escalade dangereuse, qui a gravement compliqué la situation sécuritaire et exposé la région toute entière à des risques sans précédent dont les conséquences pourraient être incontrôlables", avertissant que "la remise en cause du système international de sécurité nucléaire constitue une menace grave non seulement pour la stabilité régionale, mais aussi pour la paix et la sécurité mondiale". Le diplomate algérien a estimé que "le ciblage d'installations nucléaires soumises aux garanties internationales sape considérablement l'intégrité et la crédibilité du système international de non-prolifération", soulignant à cet égard que "le cadre juridique qui garantit la sécurité des installations nucléaires est clair, global et contraignant, et que l'existence de ce système et de ce cadre juridique garantit en soi les plus hauts niveaux de sécurité, d'intégrité et de protection de ces installations". Il a rappelé à ce propos, la résolution de la Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui stipule explicitement que "toute attaque armée ou toute menace visant des installations nucléaires à usage pacifique constitue une violation des principes de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Statut de l'Agence". Il a ajouté, dans ce contexte, que "ces décisions demeureront en vigueur et entièrement applicables à cette situation et il ne faut en aucun cas s'attaquer aux structures nucléaires. Le respect de la légalité internationale n'est pas un choix mais un devoir contraignant dont la responsabilité incombe à tous les pays membres". L'Algérie a réaffirmé par la voix de son délégué à l'ONU, "son appel ferme à un cessez-le-feu immédiat, au retour à la table de négociation et à un engagement sincère de toutes les parties concernées à trouver une solution pacifique négociable de la question nucléaire iranienne y compris la levée des sanctions". Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde dimanche contre un "cycle sans issue de représailles", après les frappes américaines contre l'Iran que l'ambassadeur iranien a qualifiées de "guerre" contre son pays sous des prétextes "absurdes". "J'ai de façon répétée condamné toute escalade militaire au Moyen-Orient. Les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction. Et malgré tout, nous risquons de nous engouffrer dans un cycle sans issue de représailles après représailles", a déclaré Antonio Guterres lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité demandée par Téhéran. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi s'est lui aussi inquiété du risque d'"expansion du conflit", appelant "à la retenue maximale". "Nous avons une fenêtre d'opportunité pour retourner au dialogue et à la diplomatie. Si cette fenêtre se ferme, la violence et la destruction pourraient atteindre des niveaux impensables et le régime de non-prolifération nucléaire tel que nous le connaissons pourrait s'effriter et tomber", a-t-il déclaré lors d'une intervention par vidéo devant le Conseil. Quant au directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, il a averti que le régime international de non-prolifération nucléaire pourrait s'effondrer si le dialogue et la diplomatie ne reprenaient pas, suite aux frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens. "Le régime de non-prolifération nucléaire, qui a soutenu la sécurité internationale pendant plus d'un demi-siècle, est en jeu. Les événements dramatiques en Iran se sont encore aggravés avec les bombardements de la nuit dernière (NDLR : samedi) et l'élargissement potentiel du conflit", a déclaré M. Grossi lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Nous disposons d'une fenêtre d'opportunité pour renouer avec le dialogue et la diplomatie. Si cette fenêtre se referme, la violence et la destruction pourraient atteindre des niveaux inimaginables, et le régime mondial de non-prolifération tel que nous le connaissons pourrait s'effondrer", a-t-il averti. La région a besoin de paix et la voie diplomatique est ouverte, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de revenir à la table des négociations. Concernant la destruction causée par les frappes américaines, M. Grossi a indiqué que "des structures avaient été endommagées, mais qu'il n'y avait eu aucune fuite radioactive". L'Iran a informé l'AIEA qu'il n'y avait eu aucune augmentation des niveaux de radiation hors site sur les trois sites, a déclaré M. Grossi.

Synthèse de B. L.


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