A l’hôtel Liberté d’Oran, les projecteurs n’étaient pas braqués sur une scène de gala, mais sur des visages en quête de lumière. Pendant deux jours, dimanche et lundi, la ville a accueilli une Master Class Make-up d’exception, orchestrée par l’Institut de beauté Bled Zine Oran en collaboration avec Saadi Élégance. L’événement, à mi-chemin entre formation, démonstration et célébration de l’esthétique, a réuni des professionnels de tout le pays autour d’un nom devenu incontournable : Saadi Samir. À 25 ans, ce jeune prodige de la coiffure et du maquillage, déjà salué sur la scène nationale et internationale, a partagé son savoir-faire avec la ferveur des artistes et la rigueur des passionnés. «Rendre belle ou beau, c’est un art, mais avant tout une expression. Un don, même, où il s’agit de rallier goût, professionnalisme et écoute», confie-t-il entre deux démonstrations. «Les produits ne suffisent pas. La beauté, c’est une alchimie entre technique et humanité, c’est sentir l’âme de la personne et l’aider à s’épanouir à travers son reflet». Le programme du Master Class, dense et interactif, a alterné entre théorie et pratique. Saadi y a dévoilé ses astuces les plus pointues, ses gestes signature et ses inspirations du moment. Les tendances, il les suit mais surtout les transforme. Il rappelle aussi l’exigence du métier: «Ce domaine est un challenge permanent. Il faut être à la page, suivre les mouvements, et surtout se réinventer. Les réseaux sociaux ont changé la donne, ils imposent un rythme et une créativité constante».
«Mettre en valeur nos traditions et de les adapter»
Derrière cette rencontre, une volonté affirmée : faire rayonner le savoir-faire algérien tout en valorisant les talents en devenir. Amel Ghoul, directrice de Bled Zine Oran, souligne : «Cet événement est le fruit d’un long travail de repérage, de recherche et de partenariat. Nous voulons avec la team, groupe activant dans le domaine de la coiffure et de l’esthétique, œuvrant aussi à détecter les jeunes coiffeuses dans les wilayas, leur offrir des moyens modernes, et leur proposer des formations grâce à nos sponsors». Un moment fort de cette rencontre a été dédié à un hommage culturel vibrant à la Palestine. Un intermède musical, mêlant violons et percussions de tebela, a rappelé que l’art, même dans l’esthétique, peut porter un message fort. Quant aux difficultés d’accès à des produits de qualité, Saadi ne les nie pas: «Oui, les produits haut de gamme se font rares sur le marché national. Mais l’Algérie progresse. Elle est reconnue dans la région pour son savoir-faire et son innovation». Dans ce cocon éphémère où le pinceau devient plume, Oran a vu s’écrire une nouvelle page de son récit culturel. Une ville maquillée de passion, de talent et d’ambition. «Le but n’est autre que de mettre en valeur nos traditions et de les adapter aux tendances modernes», a-t-elle précisé en remerciant tous les sponsors pour leur collaboration», a précisé Amel.
