Le "squat" de la chaussée et des trottoirs par des commerçants et autres acteurs est un problème courant en Algérie, affectant la circulation et la sécurité des piétons. Profitant de l’absence de mesures de dissuasion, nombre de gérants de restaurants, cafés, crémeries, investissent dans l’illégal. Ils accaparent l’espace public, font sortir chaises et tables et réservent leurs places sur les trottoirs. En effet, les trottoirs et chaussées sont squattés par les étalages de toutes sortes de marchandises. Plus grave encore, quelques réparateurs d’appareils électroménagers, des cyclistes mais aussi des garagistes de lavages de voitures travaillent carrément sur les trottoirs et les quelques aires de stationnement sises devant leurs commerces. Certains pseudos commerçants ont fait maintenant basse sur les trottoirs et les espaces publics et ont occupé abusivement les trottoirs sans se soucier du danger qu’ils font courir aux piétons surtout aux enfants et les personnes âgées, et vu l’absence de répression de ce phénomène, ils sont allés jusqu'à empêcher les automobilistes de se garer devant les magasins en déposant des cartons, des chaises. Le cas d’Oran est frappant, de nombreux commerçants refusent toujours de rompre avec ces pratiques à la fois illégales et provocantes. Outre le squat par les commerçants et les établissements classées, un autre phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, il s’agit du squat par certains chantiers de construction par la pose de gravats, bois, ciment, fer etc... Cette situation a terni l’image et l’esthétique de la ville, en dépit des efforts des pouvoirs publics. En résumé, le squat de la chaussée et des trottoirs est un problème complexe qui nécessite une approche globale impliquant l’application de la loi, l’aménagement de l’espace public et la sensibilisation des commerçants et des citoyens en général.