Fraude à l’examen du baccalauréat. 20 personnes condamnés à Batna et Laghouat

Réponses de sujets diffusées à distance, fraudes, non-respect des consignes… autant d’infractions contre lesquelles les autorités nationales compétentes ont lutté efficacement et sévèrement réagi d’ailleurs durant la Session 2025 des examens du baccalauréat. L’Etat a en effet frappé fort contre les auteurs de fraude au Bac 2025. Les premières sanctions et condamnations par les tribunaux territoriaux compétents contre les tricheurs et fraudeurs aux examens de baccalauréat de l’année 2025 sont tombées. Les condamnations sont uniques dans les annales. En effet, plusieurs individus ont été condamnés pour fraude et fuite de réponses des sujets d’épreuves. L’Etat a assené une «main de fer» contre les pratiques tendant à «transpercer» la crédibilité et les efforts de l’Etat dans le domaine de la mise en place de tous les moyens nécessaires pour la réussite des joutes. Pourtant, la veille, une mise en garde contre les tricheries au Bac par la promulgation de mesures pour le moins draconiennes et historiques à l’effet de contrecarrer aux pratiques tendant à nuire à la crédibilité des épreuves de la prestigieuse joute scolaire. Des peines de prison ferme de six mois à dix-huit mois, assorties d’amendes substantielles allant à 200.000 dinars ont été prononcées. La sécurité et la transparence au bac sont deux éléments fondamentaux sur lesquels a misé l’Algérie pour garantir la pérennité et la crédibilité de ces examens qui ouvrent aux candidats les portes de l’avenir universitaire et professionnel. Ainsi, le tribunal de Barika, relevant de la Cour de justice de Batna, a ordonné le placement en détention de plusieurs personnes impliquées dans la fuite des sujets de l’examen du baccalauréat, selon un communiqué rendu public, mardi soir par le procureur de la République près ledit tribunal. Le communiqué précise que «conformément aux dispositions de l’article 11, paragraphe 3 du Code de procédure pénale, le parquet près le tribunal de Barika informe l’opinion publique que, dans le cadre du suivi et de la sécurisation du déroulement des examens officiels, deux cas de fraude par l’utilisation de moyens de communication à distance ont été détectés le 17 juin, et les auteurs arrêtés». Dans le premier cas, selon le communiqué, «un suspect a été poursuivi selon la procédure de comparution immédiate pour le délit d’atteinte à la probité des examens, en diffusant et en divulguant les sujets du baccalauréat par le biais de moyens de communication à distance». Le communiqué ajoute qu’après le jugement, « une condamnation a été prononcée à l’encontre de l’accusé avec deux ans de prison, dont une année avec sursis, une amende ferme de 250 000 DA, avec placement en détention à l’audience et confiscation des objets saisis». La même source indique que « dans le deuxième cas, sept suspects, dont trois en fuite, ont été poursuivis selon la procédure de comparution immédiate pour le même délit d’atteinte à la probité des examens à travers la diffusion et la fuite des sujets du baccalauréat par des moyens de communication à distance. Après leur comparution, le procès a été reporté au 24 juin 2025, avec placement en détention provisoire des quatre accusés présents». A Laghouat, 15 personnes, comparaissant en citation directe, ont été condamnées par les tribunaux de Laghouat, Aflou et Ain-Madhi, pour fraude à l’examen du baccalauréat (session juin 2025), a-t-on appris ce mardi auprès des parquets de ces juridictions. Les mis en cause ont été condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison ferme, assorties d’amendes de 100 000 à 200 000 DA, et ce pour atteinte à la crédibilité et la régularité des épreuves du Baccalauréat, ont précisé les procureurs de la République des instances judiciaires précitées. Ces procédures couronnent les enquêtes diligentées suite à la découverte de cas de fraude et de tentatives de fuite des sujets d’examens, exploitant des supports de télécommunication modernes, ont-ils souligné. Les mis en cause ont été poursuivis par le ministère public près les tribunaux précités pour atteinte à la régularité des examens officiels et fuite des sujets du Bac via des réseaux sociaux, en violation des articles 253 bis 6 et 253 bis 7 du code pénal, selon la même source.


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