Les communes balnéaires devant leurs responsabilités. Les «faux exploitants» de plage dans l’œil du cyclone

Comment garantir aux estivants et baigneurs un séjour agréable sans être la victime d’un dépassement d’exploitants ou de pseudo exploitants de plage? Chaque saison estivale, le fléau semble prendre un certain regain au niveau de plages du littoral de l’ouest ouverte au dispositif de la concession en raison des occupations exagérées par certains particuliers de parcelles de plage afin d’y installer les accessoires de location, mais combien sont-ils parmi eux qui se conforment aux règles ? Il est important que la sécurité des baigneurs sur les plages soit un élément essentiel entrant dans les règles d’accès à observer par les estivants autant pour d’autres volets tels la vérification des conditions météorologiques et de l’état de la mer, la qualité de eaux, l’affichage des consignes de sécurité, la mobilisation des sauveteurs, le respect par les baigneurs de la distance de nage et des profondeurs des eaux, mais il y a un autre volet tout autant indispensables et qui concerne les délimitations des exploitations de parcelles de plage.. La «cession aux plages» se réfère généralement à une concession autorisée par une collectivité territoriale à une personne ou à une entreprise d’occuper «une partie de la plage» et «non pas toute la plage». L’objectif est d’y assurer des activités de transat ou de location de chaises et de parasols ainsi que des activités dédiées diverses, entre autres sportives et culturelles. Dans certains cas de figure, une collectivité territoriale où une commune particulièrement autorise un exploitant d’occuper une partie de la plage, cependant, ce dernier ne retourne pas toujours à la réglementation. Il peut par exemple empiéter sur d’autres parcelles qui ne lui sont pas autorisées attribuées par écrit dans le cahier des charges, tant le concessionnaire est autorisé à occuper seulement «une partie de l’espace concédé» afin d’y ériger des activités répondant aux besoins spécifiques des estivants. Pour remédier à ces lacunes, l'Etat a révisé cette année la loi sur l’exploitation et l’utilisation de plages durant la saison estivale. Déjà, lors de la dernière visite de Mme la ministre du tourisme à Oran, des consignes ont été données par le wali Samir Chibani «pour faire appliquer la loi dans toute sa rigueur». Un nouveau cadre légal régissant l’exploitation et la gestion touristique de plages était d’ores et déjà en vue lors de cette visite et ses nouvelles dispositions concernant entre autres les occupations sauvages, la sécurité des baigneurs, ont été rendues publiques. Ainsi, le périmètre légal ouvert aux baigneurs est autorisé sur au moins 70% de la surface de la plage et il peut augmenter en fonction du nombre de concessionnaires. Dans la wilaya d’Oran, rappelons-le, 76 zones ont été ouvertes à la concession dans pas moins de 27 plages.  


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