Mascara. Conférence scientifique sur les dangers de la désinformation médiatique

Le 15 juin 2025, la Maison de la Culture Abou Rass Ennaciri de Mascara a accueilli une conférence intellectuelle organisée par le Laboratoire des études communicationnelles et médiatiques de l’Université de Mostaganem, en collaboration avec le Club El-Bayan, sous le thème: «Les fake news et la désinformation médiatique: le défi actuel pour la consolidation de la sécurité sociale». Cette rencontre a réuni un groupe d’universitaires et de spécialistes en sciences de l’information et de la communication autour d’un enjeu majeur qui menace l’équilibre des sociétés contemporaines. Les débats ont porté sur les multiples facettes de la désinformation et les moyens de renforcer l’immunité collective face à ses dangers. En ouverture, les organisateurs ont rappelé l’importance du message délivré récemment par le général Rachdi Fethi Moussaoui, directeur général des documents et de la sécurité extérieure, dans le cadre d’un atelier régional tenu à Alger. Il y a souligné que la lutte contre la désinformation n’est pas une simple question médiatique, mais une bataille existentielle pour la stabilité des États africains. Il a appelé à un engagement collectif et à une coordination régionale pour faire face à cette menace, insistant sur le devoir des institutions publiques de combler les vides informationnels qui laissent le champ libre à la rumeur et à la manipulation. Les travaux de la conférence ont été marqués par une série d’interventions académiques de qualité. Le professeur Larbi Bouamama a analysé les techniques de manipulation de l’information dans les environnements numériques et leur influence sur les opinions publiques. Le professeur Mostefa Dahou Cheikh s’est penché sur les conséquences psychologiques et sociales des fake news sur la cohésion des communautés. La professeure Raggad Halima a mis l’accent sur le rôle fondamental du journalisme professionnel dans la lutte contre la désinformation, notamment à travers la formation et la culture de la vérification. De son côté, le professeur Lakhal Mohamed a proposé des approches techniques et sécuritaires pour détecter de manière préventive les contenus manipulés. Enfin, la professeure Raïs Ali Ibtissem a plaidé pour l’intégration de l’éducation aux médias dans les programmes éducatifs afin de sensibiliser les jeunes générations aux enjeux de la consommation critique de l’information. À la fin des travaux, les intervenants ont été honorés pour la richesse de leurs contributions. Le Club El-Bayan a reçu une distinction spéciale de la part du directeur du laboratoire, en reconnaissance de son rôle actif dans la dynamique universitaire. Le directeur de la Maison de la Culture a également été distingué pour son soutien constant aux initiatives intellectuelles locales. Les recommandations formulées à l’issue de cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les canaux de communication officiels, de promouvoir la culture du fact-checking, et de consolider les partenariats entre l’université, les médias et la société civile afin de bâtir une stratégie collective de résistance face aux effets nocifs de la désinformation.


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