C'est officiel, un nouveau statut des travailleurs du secteur de l'Éducation sera soumis, fin décembre, au niveau de la commission juridique de la chambre basse pour restructurer ce secteur en proie à des facteurs étrangers qui entravent son bon fonctionnement. Cette déclaration a été faite par le premier responsable du secteur qui a annoncé, en grandes pompes, que le statut des travailleurs du secteur sera publié avant la fin de l’année en cours, c'est à dire, décembre 2024, où de nombreux acquis sont prévus dans ce texte pour répondre aux aspirations des membres du secteur. Ce projet de loi peine à être examiné puis adopté en dépit de la Pléiade de ministres qui se sont succédé à ce portefeuille et en dépit de la contestation des concernés et des associations affiliées à cette sphère. L'APN avait déjà adopté une batterie de projets de lois relatifs au secteur de l'Éducation, sauf que le statut, une exigence somme toute légitime, a été mise aux calendes grecques. En effet, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a fixé une échéance pour la promulgation de cette loi qui reste une urgence vu le contexte actuel d'où l'impératif de revoir ce statut, une revendication majeure des travailleurs du secteur qui se disent «lésés», pour rappel, par le spectre des années blanches et partant, les sempiternelles grèves illimitées, ce qui, d'ailleurs, a plongé les concernés dans un vrai marasme.
S’exprimant en marge de la cérémonie officielle de lancement de l’année scolaire 2024-2025 à Alger, le premier responsable du secteur, conscient de cette revendication exhibée tel un leitmotiv, a indiqué que «le statut des travailleurs du secteur sera publié avant la fin de l’année en cours et apportera de nombreux acquis répondant aux aspirations des membres du secteur». Pourtant, Belabed avait, pour rappel, déjà annoncé la révision de ce statut en 2023 devant le Parlement lors des séances plénières. Une année après, le constat est on ne peut plus alarmant. Ce statut n'est toujours pas modifié, ni soumis à la commission pour examen. Les acteurs concernés que nous avons joints hier, focalisent sur le facteur temps et sur le processus électoral des présidentielles anticipées de septembre 2024 où il a été dans l'impossibilité pour l'Assemblée d'étudier ou plutôt de programmer le texte susmentionné pour qu'il soit enfin prêt pour le soumettre en plénière. Pour leur part, les syndicats autonomes de l’Education réclament d’être associés à ce travail et d’obtenir une copie du texte initial préparé par les services du ministère. Cependant et comme à l'accoutumée, les concernés sont très souvent marginalisés dans la confection d'un projet de loi alors que la conjugaison des efforts des deux parties est une condition sine qua non. Pour preuve, le CNAPESTE revient à la charge par dénoncer dans un communiqué officiel «le refus de la tutelle de leur communiquer la copie du texte» pour une révision efficace. «Cela laisse supposer que les syndicats ne sont toujours pas associés à l’enrichissement du projet de statut, ce qui pourrait retarder encore davantage sa promulgation», nous disent-ils, avant de promettre un mécontentement général dû à cette exclusion.
Le Statut particulier des travailleurs de l'Éducation devant le Parlement. Les Syndicats réclament un droit de regard
- par Nadira FOUDAD
- Le 25 Septembre 2024
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