Nouvelle nuit d’affrontements entre l’Iran et Israël. Des frappes au coeur de Tel-Aviv

Les missiles de l’Iran saturent le Dôme de fer et causent au moins dix morts et plus d’une centaine de blessés à Tel-Aviv et Haifa entre autres. Pour la première fois depuis 40 ans et depuis la révolution iranienne, Israël se fait piéger par ses agressions contre Téhéran, essuyant en retour des bombardements aériens particulièrement féroces désormais entrés dans l’histoire de ce régime d’Ayathollah. Avions téléguidés et missiles balistiques tombés au cœur de Tel-Aviv et faisant plusieurs morts et plus d’une centaine de blessés, il n’y avait pas mieux à espérer tant ce qui au départ s’apparentait à une déclaration de guerre ouverte par l’état sioniste contre Téhéran, a vite retourné en un scénario imprévu par l’état sioniste. Un vrai enfer du reste, faisant de la capitale juive et plusieurs de ses villes, des terrains de prédilection de chutes nourries de plus de 400 missiles balistiques iraniens durant la journée de samedi à dimanche.

L’Iran est rentré dans l’histoire comme étant le seul pays arabo-musulman en conflit avec Israël ayant frappé de plein fouet Tel-Aviv et causant des dégâts matériels et humains considérables. Les tirs des missiles iraniens ont été, cette fois, précis et meurtriers sur Israël et pour la première fois, l’Iran utilise des missiles supersoniques que les radars de l’armée sioniste ne peuvent détecter. Israël doit dès à présent se remettre en cause: a-t-elle bien fait d’anticiper ses attaques gratuites contre les installations nucléaires de l’Iran? Tout porte à le croire puisque depuis la riposte rigoureuse et ciblée de l'Iran contre Israël, la rue israélienne ainsi que la communauté internationale est en ébullition, accusant Netanyahu d’être hâtif et trop peu mesurant, ne cherchant que ses intérêts personnels et entraînant son pays dans une guerre qui risque d’embraser toute la région. D’aucuns ont considéré que la réplique de l’Iran a été virulente après les bombardements intenses d’Israël contre ses installations nucléaires. Israël et l’Iran ont lancé de nouvelles attaques l'un contre l'autre, dans la nuit de samedi à dimanche. Téhéran a annulé les négociations sur le nucléaire que Washington considérait comme le seul moyen de mettre fin aux bombardements israéliens tandis que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que les attaques menées jusqu'à présent par Israël n'étaient rien, comparées à ce que l'Iran allait subir dans les jours à venir. Israël est, à première vue, dans de beaux draps.
La dernière vague d'attaques iraniennes a commencé peu après 23 heures samedi. Des sirènes d'alerte aérienne ont retenti à Jérusalem et à Haïfa, poussant environ un million de personnes à se réfugier dans des abris anti-bombes. Vers 2h30 du matin, heure locale, l'armée israélienne a averti d'une nouvelle salve de missiles et a exhorté les habitants à se mettre à l'abri. Des explosions ont retenti à Tel-Aviv et à Jérusalem alors que des missiles traversaient le ciel et que des roquettes interceptrices étaient lancées en riposte. L'armée a levé son avis de confinement près d'une heure après avoir émis l'alerte. Les houthis yéménites, alignés sur l'Iran, ont déclaré dimanche avoir pris pour cible Jaffa, dans le centre d'Israël, avec plusieurs missiles balistiques au cours des dernières 24 heures, marquant ainsi la première fois qu'un allié de l'Iran se joint au conflit. Les services d'ambulance israéliens ont fait état d'au moins sept morts dans la nuit et de plus de 140 blessés dans plusieurs attaques. Les médias israéliens ont fait état d'au moins 35 personnes portées disparues après une frappe qui a touché Bat Yam, une ville située au sud de Tel-Aviv. Un porte-parole des services d'urgence a déclaré qu'un missile avait frappé un immeuble de huit étages et que, bien que de nombreuses personnes aient été secourues, il y avait des morts. On ignore combien de bâtiments ont été touchés pendant la nuit. À ce jour, au moins 13 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées en Israël depuis le lancement des représailles iraniennes vendredi. Téhéran a averti les alliés d'Israël que leurs bases militaires dans la région seraient également prises pour cible s'ils aidaient à abattre des missiles iraniens. Jamais depuis 1948, Israël n'a subi de tels dégâts sur son propre sol. Des immeubles entiers ont été dévastés et les images montrent l'ampleur des déflagrations. L'Iran a déclaré que 78 personnes avaient été tuées lors de la première journée de l'offensive israélienne vendredi, et des dizaines d'autres lors de la deuxième, dont 60 lorsqu'un missile a détruit un immeuble de quatorze étages à Téhéran où 29 des victimes étaient des enfants. Le dépôt pétrolier de Shahran, à Téhéran, a été visé par une attaque israélienne, a déclaré l'Iran, ajoutant que la situation était sous contrôle.
Un incendie s'est déclaré après une attaque israélienne contre une raffinerie de pétrole près de la capitale tandis que des frappes israéliennes ont également visé le bâtiment du ministère iranien de la Défense, causant des dégâts mineurs, a déclaré dimanche l'agence de presse semi-officielle Tasnim. L'Iran avait partiellement suspendu la production à South Pars, le plus grand gisement de gaz au monde, après qu'une frappe israélienne y avait provoqué un incendie samedi. Le gisement de South Pars, situé au large des côtes de la province méridionale iranienne de Bushehr, est la source de la majeure partie du gaz produit en Iran. Téhéran insiste sur le caractère entièrement civil de son programme et affirme ne pas chercher à se doter de la bombe atomique.


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