Eclairage public à Mostaganem. L’efficacité énergétique, un échec non déclaré

A Mostaganem, comme ailleurs, on a fait couler beaucoup d’encre pour promouvoir l’efficacité énergétique pour permettre aux collectivités locales de sortir d’un système d’éclairage public assez trop énergivore. En préconisant des approches visant à réduire la consommation d’énergie et épargner des dépenses faramineuses aux municipalités, on s’est orienté vers des solutions illusoires. Le constat à ce jour, c’est que, aujourd’hui, soit en 2025, les municipalités continuent à se mouvoir dans une asphyxie financière qui ne dit pas son nom. Cela veut dire que la politique de l’efficacité énergétique n’a pas encore trouvé sa voie… Un échec non déclaré. A Mostaganem, le parc de l’éclairage public sur l’ensemble des trente-deux communes, est notablement important vu la vocation de la wilaya. Ici comme ailleurs, on a tenté d’impliquer des méthodes technologiques et des comportements qui devaient réduire le gaspillage énergétique et optimiser l'efficacité des systèmes, alors, on est parti sur l’éclairage par LED. Le LED, pour les décideurs au niveau des APC, a signifié uniquement la substitution des lampes traditionnelles à sodium par la lampe LED. La rénovation énergétique en remplaçant les lampes traditionnelles par des lampes LED, sans s’inscrire dans des perspectives de cohésion énergétique, a donné des résultats contraires à la décision par l’augmentation sensible de la consommation. Ainsi, à défaut d’études scientifiques, les municipalités n’ont toujours pas décelé l’efficacité énergétique et continuent à payer des factures qui accablent leurs trésoreries. La pollution lumineuse occasionnée par l’usage du LED est une des conséquences du ratage de cette politique de substitution des lampes. Ceci explique aussi que les instances nationales tel que le CEREFE (Commissariat des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique), chargé de mettre sur pied des mesures scientifiquement élaborées, n’a jamais apporté des solutions. En revanche, un guide d’éclairage public (livre blanc, scientifiquement conceptualisé par une société industrielle privée de Mostaganem activant dans le secteur énergétique, en collaboration avec plusieurs universités, les organismes d’accréditation, SONELGAZ et la participation du MICLAT, ont donné naissance à un guide approuvé, en son temps, par les pouvoirs centraux. Ce livre blanc fait fonction de cahier de charges pour être consulté par les collectivités locales pour les projets d’éclairage public. Malgré sa large diffusion, ce guide est resté dans les tiroirs et la consommation de l’énergie n’a jamais fléchie et les factures continuent à gonfler. D’un autre côté, des Start-ups dans l’éclairage public intelligent ont vu le jour mais elles sont restées imperceptibles pour cause de code des marchés. De ce fait, pendant longtemps, on a cru que les jeunes ingénieurs issus de l’École Nationale des Ingénieurs de la ville de Tlemcen et affectés au niveau des communes allaient appliquer le guide mais leurs rôles, à ce jour, est invisible.