Ils ont gagné de l'argent et une fausse considération improvisée, eux, ce sont les éleveurs, maquignons et autres chevillards. A trois jours de l'Aïd, ces derniers temps ont écarté toute baisse du prix du mouton, privant ainsi beaucoup de familles du sacrifice. Profitant du dernier quota de moutons importés annulé pour la wilaya de Saïda, selon l'information qui a circulé aux quatre coins de la ville, le prix de l'ovin est monté comme une flèche… et la main invisible de la spéculation a pris place avec un prix qui dépassait l'imaginaire. Les partisans du gain facile n'ont manqué aucunement d'opportunisme et cet état de fait pose le problème de la filière qui n'est pas encore maîtrisée par les circuits réglementaires. Mais tout de même, l'Aïd El-Kébir est pour tout le monde. Une occasion de bonheur même pour les plus pauvres. Heureux celui qui se permettra un beau bélier, haut sur ses pattes et à la toison immaculée... Mais pour combien de temps? Allez, Aïd Mabrouk à tout le monde.