Plus de 50 000 enfants tués ou blessés depuis octobre 2023. Horreur absolue à Ghaza

Quelle journée internationale pour les droits des enfants de Ghaza ? Ce 1er juin 2025 restera unique. S’ils sont encore en vie, en proie à la faim, maltraités, déplacés, les enfants palestiniens de la bande de Ghaza doivent leur salut au Bon Dieu et non à un monde de plus en plus horrible, inhumain et abject. Entre les larmes du représentant de la Palestine à l’ONU et les appels insistants de Amar Benjemaa, le représentant permanent au Conseil de sécurité pour montrer les images terribles d’enfants squelettiques mourant de faim et de femmes dorlotant les chairs de dépouilles de leur fils à Ghaza, la communauté internationale tergiverse encore à stopper la guerre meurtrière d’Israël dans la bande. Des images inhumaines d’un monde ténébreux venu d’ailleurs sur les frappes sionistes durcies et plus violentes que jamais à Ghaza, renvoient à penser que tout ce qui se dit sur les efforts de paix des USA de Trump ne sont que mirage et de la poudre aux yeux. Au moment où l’Algérie ne cesse de plaider une fin de la guerre et l’envoi d’aides humanitaires en urgence vers Ghaza pour sauver les Palestiniens dont enfants et femmes de la misère déchirante et de la précarité, l’occident et ses puissances se muent dans des déclarations de circonstance sans impact aucun car loin de peser réellement devant le dictat du nouveau régime «nazi» de l’orient, Israël. Des images en direct de meurtres prémédités à couper le souffle mais aussi de passivité flagrante et complice des régimes forts du monde. Selon la déclaration du directeur régional de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Edouard Beigbeder, «en l’espace de 72 heures, ce week-end, les images de deux attaques effroyables ont une nouvelle fois illustré les conséquences inhumaines de cette guerre impitoyable menée contre les enfants dans la bande de Gaza. Vendredi, nous avons vu les images des corps calcinés et démembrés des enfants de la famille al-Najjar, retirés des décombres de leur maison à Khan Younès. Les décors sont lugubres. Sur les dix frères et sœurs âgés de moins de 12 ans, un seul aura survécu, grièvement blessé. Lundi dernier, nous avons découvert des images d’un jeune enfant pris au piège dans une école en feu à Gaza. Cette attaque, perpétrée aux premières heures du jour, aurait fait au moins 31 morts, dont 18 enfants. Ces enfants – dont la vie ne devrait jamais être réduite à des chiffres – font désormais partie d’une liste longue et déchirante qui recense des horreurs absolues : violations graves des droits de l’enfant, blocus de l’aide humanitaire, famine, déplacements forcés incessants, destruction des hôpitaux, des réseaux d’approvisionnement en eau, des écoles et des maisons. Autrement dit, c’est la vie même qui est anéantie dans la bande de Gaza. 1309 enfants auraient été tués et 3 738 blessés depuis mars. Au total, plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis octobre 2023. Les enfants rescapés devront- ils eux aussi mourir pour que le monde ouvre grand les yeux sur les exactions de l’ogre sioniste ? Quelle atrocité devra encore être diffusée en direct pour que la communauté internationale se mobilise pleinement, use de son influence et prenne des mesures fortes et décisives pour mettre fin à ce massacre impitoyable d’enfants? L’UNICEF appelle une nouvelle fois toutes les parties au conflit à mettre fin aux violences, à protéger les civils, notamment les enfants, à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme, à permettre l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et à libérer tous les otages. Les enfants de Gaza ont besoin de protection. Ils ont besoin de nourriture, d’eau et de médicaments. Ils ont besoin d’un cessez-le-feu. Mais plus que tout, ils ont besoin d’une action collective immédiate pour mettre fin à cette situation une fois pour toutes». Lors d’une intervention au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York mercredi 28 mai, le représentant de la Palestine Riyad Mansour a fondu en larmes en évoquant le sort des enfants de Gaza. «Les images d’enfants mourant de faim, les images de mères enlaçant les corps de leurs petits immobiles, caressant leurs cheveux, leur parlant s’excusant auprès d’eux, sont insupportables», a dénoncé l’ambassadeur palestinien en sanglotant et en tapant du poing sur la table. «J’ai des petits enfants. Je sais ce qu’ils représentent pour leurs familles (...). Les flammes et la faim dévorent les Palestiniens. C’est pourquoi nous sommes si indignés», a poursuivi le diplomate de 78 ans, la voix tremblante. La situation humanitaire à Gaza va «au-delà de la tolérance humaine» et nécessite une intervention des Nations Unies, estime-t-il. En janvier dernier, Riyad Mansour avait également suscité l’émotion lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, en lisant la lettre du docteur Mahmoud Abu Nujaila, tué à Gaza. Depuis le début du mois de mai, Israël a intensifié son offensive militaire à Gaza. Ce jeudi 29 mai, la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé 44 nouveaux morts dans des attaques israéliennes, dont 23 lors d’une frappe sur une habitation dans le centre du territoire palestinien.


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