Il y a pires façons de tricher au Bac par smart phones ou l’Internet par exemple. Les pouvoirs publics nationaux ont pris des mesures draconiennes pour lutter contre la fraude aux examens du Baccalauréat et du Brevet mais ce sont forcément les examens de fin de cycle secondaire qui focalisent le plus d’attention, au vu de l’importance de cet évènement majeur de la vie de l’élève étudiant. Comment garantir sa pérennité et sa transparence? La triche est devenue développée et très répandue grâce au Net, moyen le plus en vogue. Difficile en effet pour l’élève d’y résister, même brillant fut-il.
Prévus du 15 au 19 juin 2025, les épreuves du Bac suscitent un grand intérêt chez les candidats. D’abord parce que les moyens de la triche sont aujourd’hui plus que jamais sophistiqués et innombrables. Ensuite, il y a les tenants sur les ficelles, les intermédiaires ou ceux qui provoquent la fuite des sujets pour des raisons pécuniaires. L’autre raison soit la pire, a trait à la démission et à la négligence des parents face à la propagation inquiétante de ce fléau, ces dernières années. À l’approche des épreuves du Baccalauréat 2025, l’Office national des examens et concours (ONEC) est au four et au moulin. Il a annoncé une batterie de mesures rigoureuses destinées à sécuriser le bon déroulement des examens, renforcer la transparence et aussi lutter efficacement contre toute tentative de fraude. 19 consignes organisationnelles sont en effet détaillées minutieusement dans le guide officiel à destination des chefs de centres d’examen et de leurs adjoints. Ces instructions visent à garantir une préparation optimale des centres sur les plans matériel, humain, sanitaire et sécuritaire. Parmi ces mesures organisationnelles, figurent la présence, somme toute obligatoire, des responsables trois jours avant le début des épreuves, la réunion de coordination deux jours avant l’examen, le contrôle rigoureux des déplacements des candidats à l’intérieur des centres, l'inspection obligatoire à l’entrée et à la sortie des salles de repos ou sanitaires, l'interdiction de toute sortie avant la moitié du temps réglementaire et la mise en place de salles de consignation des objets interdits comme les téléphones.
Le ministère de l’Éducation a insisté sur l’importance de la confidentialité des sujets. Autant de mesures qui sont destinées à renforcer davantage la vigilance à l’intérieur et à l’extérieur des centres d’examen. Ceux-ci seront remis, le matin même des épreuves, sous procès-verbaux officiels, et conservés dans des coffres-forts, surveillés par des caméras. Les enveloppes seront ouvertes en présence des observateurs, à une heure précise. À la fin de chaque examen, le personnel spécialisé collecte les copies, les scelle et les achemine vers les centres de regroupement pour procéder à leur anonymisation (ou «égalisation»), avant de les transmettre aux centres de correction. Ces opérations se déroulent dans un cadre totalement sécurisé, où l’usage des téléphones portables est strictement interdit, sauf pour le chef de centre. Le ministère a réitéré son zéro tolérance face aux tentatives de triche ou de fuite des sujets. Les peines prévues sont particulièrement sévères: 01 à 03 ans de prison et jusqu’à 30 millions de centimes d’amende pour la publication de sujets ou de réponses. 05 à 10 ans de prison pour les membres du personnel impliqués dans une fuite et jusqu’à 15 ans de prison et 150 millions de centimes d’amende en cas de fuite ayant causé l’annulation d’un examen. En plus des sanctions pénales, les fraudeurs s’exposent à une exclusion de 05 à 10 ans des examens, selon qu’ils soient candidats scolaires ou libres. Tout équipement utilisé dans l’infraction sera confisqué et les sites ou comptes numériques utilisés seront fermés. Deux jours avant l’examen, les centres de regroupement pour l’anonymisation seront activés, avec la présence d’équipes administratives, de sécurité et de santé. Des réunions de coordination auront lieu avec la Protection civile ainsi que les services de sécurité pour assurer une ambiance sereine et sécurisée. L’ONEC mise ainsi sur une organisation rigoureuse et des moyens renforcés pour assurer la crédibilité et la réussite des examens du Bac 2025, dans un climat de confiance et d’équité.
Lutte contre la fraude au Bac. Des mesures pour une tolérance zéro
- par B. Habib
- Le 23 Mai 2025
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