A chaque rentrée scolaire, le même problème resurgit. Le calvaire des affectations des enseignants

Cette année, il a été annoncé une rentrée scolaire qui s’est déroulée dans de bonnes conditions. Pratiquement aucun problème n’a été signalé à travers le territoire national, sauf peut-être dans certaines régions affectées par les importantes inondations, qui ont obligé les responsables à effectuer quelques réaménagements d’urgence pour accueillir tous les élèves sans exception. Mais comme à chaque rentrée, il y a aussi la question des affectations des enseignants qui ne se déroulent pas toujours dans les meilleures conditions, et des anomalies sont relevées qui soulèvent l’incompréhension des fonctionnaires de l’éducation concernés. En effet, à regarder des désignations à des postes exagérément éloignés des lieux de résidence, les intéressés se demandent comment cela est-il possible alors que la carte d’implantation des structures scolaires révèle que dans chaque commune, il y a des écoles primaires et même des CEM, dans chaque chef-lieu de daïra et de wilaya des lycées. Si bien que tout le territoire d’une wilaya est en principe couvert en infrastructures de l’éducation nationale. Or, il n’est pas rare de trouver des exemples d’affectation inverses où un enseignant ou une enseignante même est envoyé jusqu’à une centaine de kilomètres de son domicile. Les cas sont avérés et l’on a vu certains professeurs ou instituteurs aussi bien hommes que femmes, ce qui est encore plus problématique pour ces dernières, désignées à des postes qui pourraient être occupés par ceux qui habitent sur place. Et l’on assiste ainsi à des affectations croisées qui ne peuvent être justifiées pour les raisons de couverture territoriale expliquées précédemment. L’argument avancé par les responsables locaux de l’éducation relatif au besoin de pallier aux vacances temporaires des postes pour des raisons médicales comme les congés de maternité pour les femmes, ou l’appel au service national pour les hommes, ne peut convaincre pleinement aux yeux des intéressés, qui soutiennent que si l’on se donnait vraiment la peine de bien étudier toutes les possibilités, il y a toujours des alternatives acceptables qui éviteraient les désagréments liés au transport, à la nourriture et à la charge supplémentaire d’efforts qui sont imposés au personnel éducatif activant sur le terrain.


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