Les deux chambres parlementaires ont procédé à l'ouverture officielle de cette session parlementaire qui intervient, faut le rappeler, dans une nouvelle donne marquée par une nouvelle dynamique qu'est la rentrée sociale et la rentrée scolaire. Cet événement intervient notamment après la consécration par la Cour constitutionnel de Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat et son discours de prestation de serment où il avait exposé ses grands chantiers. Il avait aussi annoncé son intention de se présenter devant le Parlement fin décembre pour une évaluation pour le moins chiffrée et des perspectives de développement pour ce second mandat. Il avait également annoncé la tenue d'un dialogue inclusif ouvert à toutes les franges et les acteurs algériens pour l'édification d'une vraie démocratie. Pour ce qui est de l'avenir des deux chambres parlementaires, rien n'a été décidé en dépit des voix de la discorde qui réclament, comme à l'accoutumée, la dissolution du Parlement et du Sénat. Pour l'heure, ce ne sont pas des priorités pour Tebboune qui vient de notifier un refus catégorique quant à la démission du Gouvernement présentée par le premier ministre Nadir Larbaoui. Le motif : le gouvernement est interpellé pour la préparation de la loi de Finances 2025 pour éviter les désagréments que peut inclure cette démission du staff gouvernemental. Cependant, l'APN a repris ses activités conformément aux lois en vigueur par l'ouverture, hier lundi, de sa session parlementaire ordinaire 2024-2025, lors d'une séance plénière présidée par Brahim Boughali, président de cette institution parlementaire qui, dans une longue allocution, a fait un tour d'horizon sur les évènements ayant prévalu dans le pays avant et après les élections présidentielles anticipées de septembre 2024. Cette cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du Premier ministre, Nadir Larbaoui, ainsi que de son staff gouvernemental. Dans son long discours, Boughali a fait savoir que la session parlementaire 2024-2025 est marquée par un programme intense et des efforts exceptionnels dans le cadre des compétences constitutionnelles réservées à l’Assemblée, afin de poursuivre le travail accompli de cette institution par la consolidation des valeurs de la République (...). Le Parlement est confronté à un grand défi, celui de construire un État moderne basé sur le développement durable avec une vision moderne. Il a souligné que la situation générale du pays est exceptionnelle à tous égards, représentant un vaste chantier pour réaliser l’essor économique tant attendu, en misant sur l’autonomie et en réduisant la dépendance aux revenus des hydrocarbures. Selon des experts et par rapport à l'élaboration de la loi de Finances 2025, celle-ci serait élaborée sur la base d'un baril de pétrole à 60 dollars, alors que le prix moyen prévisionnel se situe autour de 70 dollars. Le marché du brut actuellement n’est visiblement pas très loin de cet objectif même si pour eux, l’OPEP a réduit légèrement ses prévisions pour la demande de pétrole en 2024-2025.
Ouverture de la session ordinaire 2024-2025 du Parlement. La loi de Finances 2025 au menu
- par Nadira FOUDAD
- Le 23 Septembre 2024
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