Les traditionnelles affectations des enseignants, la veille de chaque nouvelle rentrée scolaire, ne se déroulent pas toujours sans tourment. Ces affectations sont nécessaires pour combler les déficits dans certains établissements scolaires mais, en même temps, créent de nombreux désagréments aux enseignants concernés. Déjà pour aller enseigner dans une école loin de chez soi de 50 ou 60 kilomètres, n'est pas une tâche aisée, que dire alors de ces enseignants qui doivent faire plus de 80 voire 100 kilomètres ? Il n'est mis à leur disposition ni logement, ni moyen de transport. Ils doivent se débrouiller seuls pour arriver à l'heure, assurer les cours et rentrer le soir. Comment peuvent-ils se concentrer sur leur mission, celle d'inculquer aux élèves un enseignement de qualité alors qu'ils doivent quotidiennement subir le calvaire du parcours du combattant ? Il est clair que l'enseignant sera forcément lésé par cette «punition» qu'il subira tout au long de l'année scolaire. Il suffit pour les responsables de l'Éducation de faire un effort et étudier judicieusement les déficits en enseignants et de les comparer aux disponibilités au niveau de chaque commune. Il va sans dire que ce travail de fourmi doit s'accomplir en amont, durant les vacances scolaires, pour permettre au personnel affecté, de ne pas trop subir les aléas des déplacements lointains. Autrement, personne n'est gagnant, ni les élèves, ni l'enseignant, ni même le système éducatif dans sa totalité. Au moment où l'on parle d'assurer un enseignement de qualité dans nos écoles, on ne peut pas se permettre de bâcler la problématique des affectations juste pour établir une liste et clore le dossier. La gestion des affectations doit être revue radicalement par des procédés modernes et bien étudiés. Imposer à un enseignant une telle situation est injuste, inutile et stérile dans sa finalité. Faut-il s'étonner ensuite des absences récurrentes, conséquences directes de ces affectations mal coordonnées qui impacteront le programme établi.