La ville de Mostaganem passe par des périodes de paradoxes que l’ensemble des citoyens n’arrivent pas à assimiler. La voirie de la municipalité soit dans la quasi-totalité de son périmètre urbain est impraticable car les nids de poule se sont profusément multipliés. En dehors de travaux de certains axes, la chaussée dans des quartiers excentrés est dans un état alarmant pouvant causer des dangers pour les usagers. Ceux utilisateurs des routes et les piétons sont agacés car la réfection des lieux ne se fait presque plus. Ce qui n’est pas compréhensible c’est cette léthargie qui s’est installée au niveau des responsables de l’APC qui gèrent les affaires de la commune sans plan d’action. Pourtant l’état des lieux est là. La réfection de la voirie est une des missions principales de la municipalité, mais elle est abandonnée. Aujourd’hui, le citoyen lambda ne s’explique pas les raisons pour lesquelles une chaussée endommagée, détériorée pour cause de travaux n’est pas reprise immédiatement par les services techniques. Il est constaté que les interventions sur la chaussée, sur les trottoirs et autres sont nombreuses. Une partie de ces dernières sont exécutées, les week-ends et sans autorisation aucune, échappant ainsi au contrôle de la brigade d’urbanisme. Approchés par notre correspondant, certains habitants de la ville se sont exprimés sur ce fâcheux état des choses. Un représentant de la ligue des quartiers regrette de voir se dégrader dangereusement la chaussée en pointant du doigt l’absence des délégués de l’APC. Il s’est montré exaspéré par la multiplication des nids de poules causés par des travaux anarchiques et qui restent ainsi des mois et des mois sans réfection. Un chauffeur de taxi dira qu’en dehors des grands axes, les voies à travers tous les quartiers sont dans un état impossible. Un autre automobiliste, désabusé, qualifie cette situation de catastrophique… «Je suis un usager qui paye sa vignette et ses impôts, j’aimerais bien que les routes soient praticables». Une dame, directrice d’école dans un quartier d’en bas, assurera qu’il y a des crevasses qui ont plusieurs années sans être reprises car elles sont loin des regards des responsables. Un commerçant dira à son tour, qu’en dehors de l’anarchie des dos d'âne, Mostaganem vit au rythme des voies entaillées et des trottoirs dégradés. Selon lui, les interventions sur la voirie sont soumises à autorisation certes et payantes mais la réfection ne se fait presque jamais. Un jeune étudiant du département d’architecture de l’Université, pense qu’il est surtout question d’organisation dans les plans de travail qui semble ne pas exister. D’un autre côté, c’est l’absence de contrôle qui occasionne de telles déplorables situations. Ce mode de gestion, conclura-t-il, n'est pas le meilleur et l’APC doit revoir ses fiches évitant ainsi les dégradations périlleuses. Les délégués installés au niveau des quartiers qui sont d’ailleurs au nombre de quatorze, doivent tirer la sonnette d’alarme pour éviter les désagréments aux piétons et aux automobilistes. Mostaganem qui est une ville dont les ambitions touristiques ont prospéré ne doit pas vivre des failles sur son tissu urbain. La ville dont le parc automobile quadruple, en saison estivale, doit disposer d’une chaussée praticable. Il reste très certain que le développement d’une ville passe aussi par ses programmes d’entretien lesquels à Mostaganem sont invisibles.
Commune de Mostaganem. Des nids de poule qui posent un réel problème
- par Charef Kassous
- Le 10 Mai 2025
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