A l'occasion du 03 mai. Honorable hommage rendue à l’Association de la Presse
Par Charef Kassous
Ce dimanche 04 mai, la cérémonie de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse s’est tenue au niveau du siège de l’Association de la Presse de la wilaya de Mostaganem soit à «Dar Essahafa». Les nombreux correspondants et journalistes de la corporation médiatique de Mostaganem ont été royalement honorés par le wali, Mr Ahmed Boudouh et Mr Driss Abbassa, président de l’APW. Une somptueuse réception a été organisée en hommage aux professionnels de l’information dont le pourcentage des jeunes correspondants a été perceptible. Le passage à «Dar Essahafa» du chef de l’Exécutif était attendu car il tenait à visiter les lieux afin de s’enquérir des conditions de travail des journalistes. Faut-il rappeler que le wali, portant un intérêt tout particulier à la famille de la presse locale, a apporté sa contribution accordant des subventions pour améliorer les conditions de travail à la Maison de la Presse. À l’ouverture de la cérémonie, à laquelle étaient présents le secrétaire général, des parlementaires, le chef de cabinet ainsi que quelques membres de l’Exécutif, le président de l’APM, Mr Charef Kassous a pris la parole pour assurer à l’assistance l’engagement pour l’adhésion de la corporation médiatique locale à la démarche de création du front uni pour la défense de l’intégrité nationale telle inscrite dans la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Et d’ajouter que cet intérêt majeur restera le leitmotiv des correspondants et des journalistes pour contrecarrer toute tentative malveillante visant à ternir l’image de l’Algérie. Le président reprend le slogan de l’Association pour affirmer la volonté et la disponibilité de la famille de la presse à accompagner la dynamique du développement locale et la promotion de l’information des différents secteurs. Et de poursuivre : «le plan d’action de l’Association, grâce à la caméra, au microphone et à la plume, sera toujours versé dans la promotion de l’information et la communication ainsi que pour la mise en valeur de l’activité publique et des préoccupations des citoyens de la wilaya. Mr Ch. Kassous revient sur les activités de l’association louant le «Forum de la presse» pour la promotion de l’information, les cycles de formation dispensés aux responsables des cellules de communication de l’administration publique et des collectivités locales ainsi que la vision du rajeunissement de l’effectif médiatique à Mostaganem. A la fin de l’allocution, le président loue amplement l’accompagnement des autorités de la wilaya à la profession et adresse, à l’occasion de la fête, un message solennel aux représentants des médias présents les félicitant amplement. Lors de la cérémonie, un reportage vidéo a été présenté à l’assistance mettant en valeur le travail des journalistes et des correspondants sur l’ensemble des couvertures des évènements publics, des sorties d’accompagnements des autorités locales et du travail sur terrain ainsi que la mise en exergue de l’activité de l’Association de la Presse de Mostaganem.
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Nouvelle maison de l'Artisanat. Un symbole de renaissance pour les métiers traditionnels
Par Y. Zahachi
En ce jour du 1er mai 2025, dédié au travail et à la célébration des métiers, la ville de Mostaganem a franchi un cap historique avec l’annonce officielle de la transformation de l’ancienne École des Beaux-Arts en Maison de l’Artisanat. Ce bâtiment emblématique, longtemps laissé à l’abandon, retrouve ainsi une nouvelle vocation au service de la préservation et de la valorisation des savoir-faire locaux. Un patrimoine architectural vient d’être sauvé de l’oubli est-on tenté de dire car, située au cœur de la ville, l’ex-École des Beaux-Arts, dont l’architecture raffinée témoigne d’un riche passé, avait subi les outrages du temps. Ses murs, marqués par des décennies de dégradations, menaçaient de sombrer dans l’oubli. La décision des autorités locales de la réhabiliter en «Maison de l’Artisanat» est saluée unanimement, tant elle redonne vie à un joyau du patrimoine urbain. Ce geste fort s’inscrit dans une volonté de sauvegarder la mémoire collective et de rendre hommage aux générations d’artisans qui ont forgé l’identité culturelle de Mostaganem, notamment dans le quartier historique de Derb, autrefois épicentre de l’artisanat local. En tant que, par excellence, projet structurant pour la relance des métiers d’art, la nouvelle «Maison de l’Artisanat» ne sera pas qu’un simple espace d’exposition. Elle ambitionne de devenir un véritable pôle de formation, d’innovation et de promotion des métiers traditionnels. Les porteurs de projets, jeunes et moins jeunes, pourront y acquérir des compétences, échanger des techniques et perpétuer des savoir-faire menacés de disparition. Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de revitalisation du secteur artisanal, comme en témoigne l’engouement croissant pour les formations dispensées par l’École des Métiers. Le registre local compte aujourd’hui près de 350 métiers, allant de l’artisanat d’art à la production et aux services, et les inscriptions ne cessent d’augmenter, signe d’un renouveau palpable. Rappelons que selon les indications fournies par cette Chambre de l’Artisanat, actuellement, quelques 7099 artisans sont actifs, parmi les 12.532 enregistrés sachant que le potentiel est estimé à quelques 18.000 artisans. Ces derniers sont visés, sur le moyen et le long terme, à réintégrer le secteur de l'artisanat dans le cadre d'une redynamisation devant s'accompagner de création des postes de travail stables et ce, dans les régions rurales où il n'y a pas d'autres choix que l'agriculture et l'artisanat. Par ailleurs, dans cette perspective, la Chambre de l'Artisanat, en collaboration avec les Chefs de Daïra et les P/APC, a déjà installé près d'une centaine "d'Animateurs Communaux" qui ont la charge d'agir, en tant qu'agents socioéconomiques, de participer à la relance, réhabilitation et intégration de l'activité artisanale, dans le développement local. En cette Fête du Travail de 2025, la décision des autorités locales résonne comme un hommage vibrant aux artisans, gardiens de l’héritage culturel de Mostaganem. « C’est un acquis majeur pour notre secteur, » confie un artisan du Derb. «Cette maison sera un phare pour les jeunes générations, une preuve que notre travail a de la valeur». La Maison de l’Artisanat incarne désormais l’espoir d’une relance économique inclusive, alliant tradition et modernité. Elle offre enfin aux métiers d’art un toit digne de leur importance et une reconnaissance longtemps attendue pour ceux qui les font vivre.
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Elle se trouve dans le quartier du Derb. La mosquée de Sidi Yahia
Par Y.Benguettat
(1ère Partie)
La Mosquée de Sidi Yahia de la rue Abdellah est le sujet de notre série hebdomadaire sur l’histoire de Mostaganem et de ses environs. J’attire votre attention sur une autre mosquée qui existe et porte le même nom, mais située à proximité du pont de l’Alma qui est un autre endroit et n’a aucun lien avec notre sujet présent. Nichée entre deux bâtiments, cette mosquée, à première vue, pourrait être confondue avec les autres habitations mitoyennes, si ce n’est la plaque posée sur sa façade qui précise que c’est une mosquée avec l’inscription attribuée au nom de Sidi Yahia et sa date de son existence présumée. La Mosquée de Sidi Yahia se trouve dans le quartier du Derb de son vrai nom «Qria» précisément à la Rue Abdallah. Cette petite Mosquée qui a sa salle de prière en hauteur dans laquelle un autre espace au même niveau se trouve une tombe attribuée à Sidi Yahia. Qu’est-ce qui lui donne un cachet unique en son genre ? C’est son architecture qui nous laisse perplexe. Bien que son entrée principale et unique se trouve au même niveau que la rue Abdallah, on accède en premier par trois marches débouchant sur un petit palier en empruntant des escaliers assez raides sur une hauteur de quatre mètres environ donnant directement à la salle de prière ainsi qu’à la petite pièce là où se trouve la tombe attribuée à Sidi Yahia.
Quelle est l’histoire de cette Mosquée?
Quel est son véritable nom? Qui est Sidi Yahia? Comment se fait-il que la tombe se trouve à environ quatre mètres de hauteur? A toutes ces questions, nous allons ensemble retracer l’historique de ce monument hors du commun. Donc sans trop m’étaler, je vous laisse découvrir une Mosquée qui faisait partie d’un site historique plusieurs fois martyrisé qui a abrité le Fort Bab El Djerad, un des hauts lieux de notre culture et de notre patrimoine a été détruit et effacé à jamais par le colonisateur français le 20 Juin 1843. Ce Fort de Bab El Djerad a abrité aussi une Mosquée construite par la fille de Hamid el Abd au nom de Mançoura qui donna son nom à une Mosquée qu’elle fit élever, et où elle a été enterrée. Pour l’histoire, voici un aperçu du patrimoine immobilier de cette époque avant sa destruction. Le Fort de Bab-el Djerad qui a été démoli, et qui se trouvait près du théâtre, de la Sous-Préfecture, du cercle civil, (Il s’agit du siège de la Daïra actuelle) et se prolongeait jusque vers la mairie actuelle. (Il s’agit de la première mairie qui se trouvait à côté de la place de l’église). L’emplacement du Fort Bab-el Djerad occupait l’espace allant de l’actuelle Daïra jusqu’au Fort des Mehal ou Fort des cigognes. Page 18/19. Voici, d’après M. Louis Courcerant, dans son livre publié en 1892. «Une page glorieuse du livre d’or de Mostaganem». Quel était l’aspect intérieur de la ville en 1845 ? «Mostaganem était un fouillis de maisons arabes, dans le genre de celles du faubourg de Tidjditt, et où l’en ne pénétrait que par des rues très étroites et des portes excessivement basses. Une seule voie permettait aux européens de circuler : la rue de la Subdivision, à l’extrémité de laquelle on avait construit l’Hôtel de la Régence. On arrivait à cette rue par un passage voûté qui traversait dans toute sa largeur le Fort nommé Ba-EL-Djerad, c'est-à-dire porte des sauterelles». Ce Fort qui fut démoli peu d’années après 1845 partait de la petite tour qui domine encore l’esplanade donnant sur la mer, et occupait tout l’espace qui, de ce point, s’étend jusqu’au ravin. «Il fermait ainsi le seul endroit accessible de la ville qui, entourée d’un profond ravin, avait comme aujourd’hui l’aspect d’une presqu’île». (Source livre le Vieux Mostaganem par E. Vernaz 1920.) Page 18/19. La suppression de l’enceinte intérieure et la démolition du Fort Bab- El-Djerad, exécutées suivant la décision Ministérielle du 20 JUIN 1843 et suivies de la remise aux Domaines des terrains correspondants, ont assuré le développement de la Ville de Mostaganem et permis la construction des quartiers neufs qui environnent la Place d’Armes. Le 25 avril 1845, les restes du Fort Bab- El-Djerad étaient remis aux Domaines pour être vendus et démolis, et le 13 octobre 1847, le Fort des cigognes était également remis aux Domaines pour être conservé comme prison civile. Telle est l’histoire et le destin de ce fort disparu à jamais. Son histoire a été réduite au nom d’une simple porte Bab El Djerad.