Tissemsilt. La gouvernance territoriale à l’épreuve du terrain

En sillonnant les communes de Lardjem et Bordj Bounaama, le wali de Tissemsilt, M. Bouzaid Fethi, a réaffirmé une vision claire de la gestion publique: un pilotage rigoureux des projets, un ancrage fort dans le territoire et une implication active des acteurs locaux. Cette visite s'inscrit dans une logique de gouvernance décentralisée, plaçant la proximité et la performance au cœur du service public local. À Lardjem, la journée a commencé par le lancement d'importants travaux d’aménagement urbain notamment sur la voirie, les trottoirs et l’éclairage public, dans des quartiers et endroits stratégiques tels que la rue du 20 août 1956 et les cités des martyrs «Brakane Belabbès» et «Maâzouz Mohamed». Loin d’un simple rituel administratif, ces lancements illustrent la volonté de l’exécutif local d’accélérer la cadence des réalisations, souvent ralenties par des contraintes bureaucratiques, techniques ou budgétaires. À chaque arrêt, des explications ont été fournies, des délais précisés et des engagements pris.

                 Bordj Bounaâma: nouvelles infrastructures et exigences de qualité

L’après-midi fut marqué par une série d’inaugurations et de suivis de chantier dans la commune de Bordj Bounaama. Le wali y a inauguré un groupe scolaire flambant neuf, baptisé du nom du moudjahid «Saoud Boudinar», situé au cœur du quartier populaire M’hamed Kaddous. Ce groupe scolaire de type D1, comprenant 12 salles de classe, répond à la croissance démographique de la région et à l’exigence de désenclavement scolaire. Il a également donné une impulsion nouvelle au chantier de 300 logements publics locatifs, un projet structurant, censé contribuer à la résorption de la crise du logement dans la région. Mais c’est surtout la visite au site du futur centre de stockage de céréales qui a retenu l’attention. Le wali, manifestement irrité par l’ampleur du retard constaté, a lancé une série d’injonctions fermes à l’entreprise chargée des travaux, pointant l’insuffisance des moyens mobilisés, le non-respect des engagements et les failles dans la coordination technique.

                 La reddition de comptes, pilier d’une nouvelle culture administrative

Fidèle à une approche de responsabilisation des acteurs, le wali a insisté sur la mise en place d’un cadre de suivi strict, avec des délais précis, des indicateurs de performance et des sanctions possibles en cas de non-exécution. Il a également évoqué la création d’une "liste noire" des entreprises défaillantes, qui seront exclues des futurs marchés publics. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique plus large de moralisation de la vie administrative et de l’instauration d’une culture de résultat dans la gestion locale.

                 Une vision participative du développement

Au-delà des infrastructures, c’est aussi une vision humaine et inclusive que le wali entend porter. À plusieurs reprises, il a tenu à écouter directement les citoyens qu’il a rencontrés spontanément sur les lieux des projets. Il a rappelé que les priorités sont établies selon les besoins exprimés localement et que des dispositifs comme le Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales, permettent de financer des actions de proximité à fort impact social. Il a également souligné le rôle des assemblées élues, des comités de quartier et de la société civile dans la définition des politiques locales, appelant à une concertation permanente pour faire émerger des solutions ancrées dans le réel.

                 Une gouvernance de proximité en action

La visite du wali sur le terrain ne se résume pas à une suite d’inaugurations et de lancement de chantiers. Elle traduit une méthode de gestion fondée sur la transparence, la planification, l’écoute et l’engagement. En posant les jalons d’une gouvernance de proximité, M. Bouzaid Fethi donne un nouveau souffle à l’action publique locale. Un modèle que d’autres wilayas pourraient bien être amenées à suivre.


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