La victoire face à Akbou lui offre un peu de répit. Le MCO fait un pas vers le maintien

A la faveur d’un succès étriqué et long à se dessiner, le Mouloudia d’Oran a assuré l’essentiel vendredi en fin de journée au stade Ahmed Zabana, décrochant un succès qui le place dans le meilleur couloir pour assurer son maintien parmi l’élite. Malgré quelques tentatives des Oranais, toutes aussi sporadiques les unes que les autres, ce sont pourtant les Olympiens d'Akbou qui ont mené au bal des occasions durant la première période. Mieux organisée et donnant l'impression de savoir quoi faire du ballon, à l'inverse de locaux brouillons et usant de jeu long approximatif, la formation de Ouazani sera d’ailleurs celle qui aura les plus nettes occasions avant la pause. A la conclusion d'un très joli mouvement collectif, certainement le plus abouti de ce premier half, la frappe de Messiad trouvera ainsi sur sa trajectoire Kerroum alors qu'elle semblait cadrée et que le gardien de but Léonard semblait archi-battu (28'). Pratiquement dans la foulée, sur une contre-attaque, Gherbi, qui parvint à s'amener la balle au point de penalty se heurta au moment d'armer sa frappe sur Kerroum alors que la défense mouloudéenne était en mode spectateur. La tendance s'inversa, en revanche, dès le retour des vestiaires. Attaquant très fort cette seconde mi-temps, le Mouloudia obtint rapidement un penalty qui allait changer la donne et permettre aux joueurs du duo Amrani-Bouazza de trouver la faille alors que leur jeu ne semblait aucunement en mesure de le leur permettre. Et c'est justement sur une balle arrêtée, un corner, que Kerroum, légèrement bousculé dansa surface, bénéficiera d'un penalty contesté par les Olympiens mais qui semblait plutôt être une mesure compensatrice de l'arbitre Azrine après une main flagrante non sifflée quelques instants plus tôt. Transformée par Merouane Dahar (54'), la sentence offrit au MCO un avantage certain au tableau d'affichage qui aurait pu être rapidement doublé si le même referee s'était aperçu de la main de Bahoussi dansa surface alors qu'aucun danger ne le guettait (63'). Plus audacieux et plus incisif, le Mouloudia sera victime quatre minutes plus tard de l'incroyable malhabileté de son attaquant gambien Omar Jobé qui, seul aux six mètres, trouva le moyen de balancer un missile sur la barre transversale d'El Fegoun et de priver le MCO du but du break (63'). La même maladresse empêchera également Aziz Moulay de doubler la mise dix minutes plus tard quand il profita d'une mauvaise relance de Bahoussi pour filer seul au but avant de rater le cadre et de mettre la balle dans le décor alors qu'il était en position idéale (73'). Poussant pour égaliser, l'Olympique se heurtera finalement à la volonté des Oranais de préserver leur précieux acquis jusqu'au coup de sifflet libérateur. Conscient que ce succès n’était qu’un pas, certes important, mais pas encore décisif vers l’objectif principal de cette fin de saison qu’est le maintien, l’entraineur Abdelkader Amrani filera droit vers le vestiaire, casquette vissée sur la tête, regard baissé, avant de le quitter précipitamment pour rentrer chez lui, comme pour échapper à la tension pesante de ce stade Zabana où les dirigeants, restés cloitrés dans le vestiaire, ont été longuement conspués par le bouillant public présent.