Y a-t-il de la nourriture pour sauver les Palestiniens de Ghaza ? Un nouvel ascendant de l’embargo alimentaire et humanitaire contre Ghaza est cette fois franchi par l’entité sioniste, avec la bénédiction des Etats-Unis qui conditionnent l’entrée des aides par un accord imposé à Hamas. Ce dernier continue à refuser le fait accompli, dicté par Netanyahu, tant les Palestiniens de Ghaza se disent déterminés aujourd’hui et plus que jamais à s’accrocher définitivement à leurs territoires et ne pas céder au chantage immoral d’Israël, quitte à mourir sous la faim. Un embargo sans fin, en effet, sur les aides alimentaires et les médicaments à Ghaza. La crise alimentaire perdure dans le temps, entrant dans une stratégie planifiée afin de paupériser et d’affamer plus d’un million et demi de réfugiés de la Bande. Même pas de plats chauds rudimentaires de quoi calmer sa faim. Les rares cuisiniers doivent se débrouiller pour chauffer leurs marmites générales, sur des palettes de bois, encore faut-il en trouver, faute de combustible. Israël mène, depuis la reprise de violences après une courte trêve d’échange d’otages, une guerre psychologique contre la paisible population de Ghaza, la coupant de vivres, de carburant et même de médicaments. Toutes ces privations se déroulent sous un silence des plus inquiétant de la communauté internationale. Cela fait 50 jours qu’aucun camion d’aide humanitaire n’entre à Ghaza, privant la population de nourriture et de médicaments. Un blocus total qui ne dit pas son nom et détériore davantage encore la situation humanitaire déjà suffisamment ébranlée dans la bande; Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a expliqué que le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), a confirmé que depuis 50 jours, aucune nourriture, carburant, médicaments ou autres fournitures de base n'ont été introduits à Ghaza. A cette crise s’ajoute le stock des aliments entièrement rendu périmé à cause des dégâts de la guerre. Il a ajouté que les stocks de nourriture avaient été "dangereusement" réduits pendant cette période et que les médicaments, les fournitures médicales et les vaccins étaient sur le point d’être épuisés. Le responsable onusien a, en outre, souligné que les enfants et les adultes souffrent de faim et que le système de santé de la région est sur le point de s'effondrer. La famine à Ghaza est telle que les enfants finissent par mourir! Selon de témoignage de riverains, de la viande de tortue aurait été proposée à des personnes réfugiées afin de survivre. "Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et les attaques israéliennes contre les travailleurs humanitaires et le personnel médical, ont de nouveau augmenté", a-t-il ajouté. Cette guerre de privations, orchestrée par l’Etat sioniste en toutes pièces afin de faire fléchir et plier la principale branche armée de la résistance palestinienne, le Hamas, devant les nouvelles exigences de Netanyahu. En effet, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a appelé le Hamas à accepter un cessez-le-feu qu’Israël veut imposer. Tout ceci en violation de l’accord de trêve initial, afin de libérer les otages en échange de l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'enclave. Toute cette pression n’arrive pas à infléchir la position du Hamas qui souhaite le respect de l’accord de trêve initial: cessez-le-feu, retrait des troupes israéliennes de Ghaza contre la libération des derniers otages. Du reste, le cabinet israélien devait se réunir, hier, pour déterminer les prochaines étapes à Ghaza, après l'impasse de sa stratégie de passage en force pour obtenir la libération des otages sans contrepartie. Au moins 19 Palestiniens ont été tués, lors d’une série de raids aériens israéliennes en nocturne sur Ghaza, selon des sources hospitalières. Une vague d’offensives porte à au moins 29 le nombre total de victimes palestiniennes à travers Ghaza depuis l'aube de lundi, avec de nombreux décès dans des attaques contre des camps de réfugiés. La pression de l’armée israélienne est telle que l’espace de vie des Palestiniens ne cesse de régresser. D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), 66% du territoire de l'enclave "se trouvent dans des zones interdites ou font l'objet d'un ordre de déplacement ou les deux", réduisant l’espace de vie des Palestiniens. Au moins 51.240 Palestiniens ont été tués et 116.931 blessés dans la guerre israélienne contre Ghaza, depuis son début, il y a 18 mois. Le bureau des médias de l’autorité palestinienne à Ghaza a actualisé son bilan à plus de 61.700 morts, indiquant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
50 jours de Blocus total sur la nourriture, les médicaments et les fournitures de base. Ghaza: 50 jours sans...
- par B. Habib
- Le 22 Avril 2025
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