Ville de Mostaganem. L’entretien est une mission longtemps ignorée par l’APC
Par Lotfi Abdelmadjid
A Mostaganem, les citoyens qui se sont habitués à une ville propre, organisée et attractive, s’étonnent de la dégradante situation dans laquelle se retrouvent certains endroits de la ville, notamment le centre. Aujourd’hui, c’est l’entretien des cités qui fait défaut à plusieurs niveaux. Ce n’est pas normal que des trottoirs délabrés ne font l’objet d’aucune réfection, que le mobilier urbain détérioré ne se replace pas à l’image des bancs publics, les poteaux des feux tricolores, des plaques de signalisation. Certains des bancs publics ne gardent que le squelette, des poteaux d’éclairage public carrément rongés par la rouille, des plaques de signalisation défaites par le temps, des feux tricolores déréglés et souvent en panne, des arbres urbains sans entretien, des placettes dénaturées par le manque d’hygiène, des arcades converties en toilettes publiques, des entrées de marchés pourris par l’insalubrité, des ronds point non conformes au code de la route, des gardes fous de certains ponts mal réparés à l’exemple du pont "Alma" et celui se trouvant entre El Arsa et St Charles, les escaliers menant au souk Ain Sefra altérés par défaut d’entretien avec ceux qui mènent à Cherik Said et Tobanna, et enfin les dégâts causés par des entreprises malveillantes. Il y a, à Mostaganem, certains quartiers qui souffrent des conséquences des démolitions des opérations de relogement. Le cas d"El Arsa" "Hamou Boutlélis", Tobana et quelques poches à Tigditt sont là pour attirer l’attention de ces responsables qui ignorent cette autre face cachée de Mostaganem. Face à une telle situation, les responsables des services techniques semblent ne rien voir. Les délégués nommés pour ce genre de mission se regardent le nombril. Les citoyens que nous avons interrogés sur cette question sont exaspérés par l’insouciance et le désintéressement des responsables sur des situations incommodantes du cadre de vie des citoyens. Il y a ceux qui nous disent que ces responsables ne sortent jamais de leur bureau et font semblant de ne rien voir. Des habitants des quartiers qui n’ont pas encore vu le développement, assurent que trois années de mandat, les élus de l’APC, même avec une trésorerie aisée, naviguent à vue sans aucun plan d’action et affirment que c’est le wali qui les substitue. Un transporteur explique que c’est anormal qu’une ville telle que Mostaganem n’ait pas de plan de circulation car la ville étouffe dans le désordre. De jeunes étudiants s’expriment sur le bilan des élus de la commune en disant qu’il laisse un goût amer car, en réalité, il n’y a pas de visibilité de l’action de l’APC. Aussi, diront-il, il y a beaucoup à faire à Mostaganem surtout dans l’entretien du centre-ville qui demeure dans un décor déplorable. L’APC se réveillera-t-elle un jour de sa léthargie et arrêtera de compter sur les actions du wali ?
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Hadjadj. Les missions de l’Imam en débat
Par B. Benharrat
Le Conseil national indépendant des imams et wakfs a organisé au centre familial de Hadjadj plage, et ce pendant deux jours, le douzième anniversaire de la fondation de son conseil au sein duquel adhèrent un nombre considérable d'imams et autres fonctionnaires dépendant du même secteur religieux. Cet anniversaire du dit conseil ayant coïncidé avec la journée nationale de l'imam a porté essentiellement sur plusieurs thèmes relatifs au rôle de l'imam et la mission que doit jouer dans sa mosquée ainsi que sa mission que doit accomplir et également le discours qu'il doit prononcer du prêche du vendredi. Ainsi donc et pour débattre tous ces importants thèmes et sujets concernant l'imam et les fonctionnaires du même secteur, plusieurs docteurs spécialistes en la matière ont dû intervenir devant l'assistance lors de conférences pour mettre a priori l'accent sur la vie socioprofessionnelle de l'imam et également sur la préparation d'un discours de qualité objectif et bien sélectionné, tout selon l'événement vécu et qu'il soit narré de la réalité de la société et de son vécu quotidien, permettant ainsi d'en faire passer un message profitable et bien assimilé de la part des fidèles. Ces deux journées d'étude et de recherche des moyens religieux pédagogiques et psychologiques adéquats ayant permis aux uns et aux autres de tirer quelques enseignements du passé et de combler d'autres lacunes professionnelles du métier de l'imam ont été clôturées par une série de recommandations devant permettre aux imams de se perfectionner encore plus davantage dans leur profession.
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Hassi Mamèche. La fâcheuse ligne N° 13 du transport en commun
Par Med Krelifa
Ce secteur public qui semble être caractérisé par un déficit structurel de l’offre de transport par rapport à la demande sans cesse croissante. En plus la vétusté de son parc automobile est à l’origine de nombreux accidents de la route dont le coût humain et économique est très lourd. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les bus du secteur public sont autorisés à squatter un large trottoir faisant face au marché couvert du centre de ville au point où l’APC a mis en place un abribus à côté où s’entremêle à des dizaines de véhicules rendant exécrablement le piteux état de ce centre de ville. A priori, les bus du secteur public semblent bénéficier de la tolérance zéro par rapport au code de la route. Quotidiennement c’est à partir de ce lieu que des dizaines d’usagers empruntent entre autres la ligne N° 13. Cette ligne sombre dans une sordide cacophonie dont les usagers sont durement éprouvés. Le désordre ajouté à l’incivisme des usagers ne cesse de s’amplifier au fil du temps en s’enlisant crescendo du fond de la pagnoterie et l’insolence du personnel qui font la course pour empêcher les concurrents de les surpasser pour une question de potentiels places à gagner entre les arrêts. Il est observé qu’il existe 23 arrêts à partir de la « station » jusqu’à la cité ADL de Hassi Mamèche via Mazaghran soit une durée de trajet d’une heure trente minutes. Ceci reste très incommodant pour les usagers de cette ligne. Il faut organiser une offre plus attractive pour gérer de façon innovante le différentiel de demande entre les heures de pointes et les heures creuses pour accompagner les périodes de fortes, une demande de déplacement vers le centre urbain et vice versa c’est une manière d’éviter la cohue dans la montée et la descente des usagers pendant la période de pointe. L’Etat devra convenir à faire remplacer ces véhicules de transport en commun vétustes ayant dépassé plus de 25 ans par des véhicules électriques tout veillant à organiser le confort des usagers conformément au standard international pour tourner le dos au diesel. Qui dit congestion automobile dit pollution.
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Port de Mostaganem. Eclairages sur l’histoire d'un site difficile (1ère partie)
Par Y. Benguettat
L’histoire du port de Mostaganem s’inscrit dans le sillage de l’histoire de la gare de Mostaganem, comme tant d’autres sites méconnus. Il mérite à lui seul aussi un livre. La création de ce port n’a pas été facile du tout sur le plan pratique de sa mise en œuvre. Je vous laisse découvrir la réalité des difficultés rencontrées par vous-même dans cette première partie. Donc sans plus tarder voici un historique basé sur des documents que nous vous présentons. Extrait du livre de : A Lieussou 2e édition 1857. "Etudes sur les ports de l’Algérie", page 73, 74,75. La ville, établie sur un plateau à 1000 mètres du rivage, est traversée par le ruisseau d'Aïn-Sefra. La direction du port et quelques magasins sont les seuls établissements placés au bord de la mer. Ils ont peu de valeur et sont d'ailleurs protégés contre une agression par les mauvaises qualités du mouillage et les difficultés du débarquement. Le rivage de Mostaganem, formé par des falaises rocheuses dont le pied est çà et là revêtu de sable, n'offre aucune crique, aucune anfractuosité prononcée dont on puisse tirer parti pour la création d'un port ; il est battu par tous les vents du large et se trouve placé à l'exposition des vents dominants du N. O. Pendant les premières années de l'occupation, les navires mouillaient à 800 mètres de la côte, sur un fond de sable et roche où ils perdaient souvent leurs ancres. Les barques de la localité éprouvaient de fréquentes avaries en se halant sur une grève étroite et parsemée de rochers, qui disparaissait à chaque tempête, pour se reformer ensuite peu à peu. Les débarquements généralement impossibles en hiver étaient interrompus en été par la brise journalière du large. Cet état de choses a été récemment amélioré par l'établissement de trois corps morts à 400 mètres du rivage et par la construction d'un débarcadère en maçonnerie et d'une cale de halage. Les corps morts abrègent le batelage pour l'embarquement et le débarquement des marchandises en permettant aux navires de stationner près de terre ; le débarcadère les facilite en abritant les embarcations de la houle du N. E, qui rend la grève inabordable ; la cale de halage supplée pour les chalands et les barques du pays à l'instabilité et à la mauvaise nature de la plage.
Ces améliorations de détail n'ont fait qu'atténuer les inconvénients du transit des marchandises par Mostaganem. Le débarquement fréquemment et ininterrompu en été ne s'effectue en hiver que par exception. Par les vents de Nord-Est, les navires restent généralement en rade tant qu'ils peuvent tenir sur les corps morts. Mais ils se hâtent de la quitter aux premières apparences d'un grand vent pour aller attendre à Arzew que la grève de Mostaganem soit redevenue praticable. Les dangers du mouillage maintiennent le fret et les assurances à un taux très élevé, tandis que les dérapages forcés, les lenteurs et les difficultés du batelage, le camionnage entre le débarcadère et la ville, accroissent outre mesure le prix du débarquement des marchandises. Le commerce maritime de Mostaganem se fait donc encore dans les conditions les plus défavorables qu'on puisse imaginer ; il est grevé de faux frais de toute nature et n'est possible qu'à cause de la proximité du refuge d'Arzew. Il faudrait, pour qu'il puisse se développer, créer à Mostaganem un port de débarquement ou darse dont Arzew serait la rade. (A suivre).