Le ministère de la Santé met en garde contre ce «défi» mortel. Paracétamol: Attention au surdosage!

De nouveaux "phénomènes" exogènes au milieu scolaire s'accumulent et ne se ressemblent pas depuis quelques années. Le milieu éducatif se trouve, aujourd'hui en Algérie, au coeur d'une lutte acharnée contre certains fléaux qui sont allés le gangrener et qui sont dus aux comportements irresponsables des élèves. L'un de ces comportements d'ordre viral est associé à la consommation abusive par des élèves et des mineurs du Paracétamol. Qui leur en a prescrit? Comment se fait-il que la prise parfois sous de grandes doses de ce médicament se fasse sans surveillance préalable des parents ni des chefs d'établissement? Une note officielle, adressée aux directeurs de l’Éducation à travers le pays, tire la sonnette d’alarme. L’école algérienne est aujourd’hui confrontée à des intrusions perturbatrices qui menacent directement l’apprentissage des élèves… mais pas seulement. Le ministère de l’Éducation nationale a levé le voile sur une réalité, de plus en plus palpable, mais rarement abordée frontalement. La consommation du paracétamol, parfois intoxicant pour la santé des mineurs et des élèves, se conjugue à d'autres fléaux devenus monnaie courante en milieu scolaire et qui sont au centre de campagnes de sensibilisation et de prévention ces dernières années tels l'usage abusif et effréné des téléphones portables pendant les cours ou dans les examens, le prise de certaines cigarettes électroniques pour se donner du luxe devant autrui ou encore les prises de vue filmées ou de vidéo en plein cours. Autant de phénomènes qui se seraient banalisés, à tel point que c'est assurément la qualité et l'avenir de l'enseignement qui en pâtissent. Comme c'est le cas des élèves qui naviguent sur les réseaux sociaux pendant les cours ou prennent des photos ou enregistrent des vidéos. Les filles sont autant concernées par ce comportement, elles qui se filment pour dévoiler leurs beaux visages, leurs cheveux pendant les cours et les partagent sans s'inquiéter outre mesure des conséquences de leurs gestes, en plus de se vouer aux plaisirs des jeux électroniques durant les cours. Le ministère précise que cette situation est exacerbée par une «absence de contrôle familial», ce qui laisse les jeunes livrés à eux-mêmes face aux sollicitations constantes du numérique. Toutefois, force est d'admettre que ce phénomène ne s'arrête pas là puisqu'il est également reproché à des enseignants, surpris en train d’utiliser leur téléphone pour s'afficher en clichés pendant leurs heures de travail. Le ministère appelle à un retour strict et avec rigueur au respect du règlement intérieur, régissant la gestion et le fonctionnement des établissements scolaires. Mais au delà, ce serait d’autres comportements pour le moins bizarroïdes qui se sont infiltrés dans les établissements selon les alertes du ministère: des boissons énergisantes sont consommées de façon abusive, surtout durant les périodes d’examen alors que le tabagisme, y compris via les cigarettes électroniques, met en danger de plus en plus d'élèves des collèges et lycées. Le comble, un phénomène viral qui s'appelle le défi du paracétamol est en train de mettre la vie et l'avenir pédagogique des élèves en péril. Ce dernier consiste pour certains adolescents à ingurgiter des doses parfois importantes de cet antalgique dans le cadre d’un «challenge» filmé, partagé ensuite sur les réseaux sociaux. Le ministère prévient sans détours: cette pratique peut entraîner des conséquences dramatiques, allant jusqu’au décès. Sans détours aucun, ni recul, le ministère de l’Éducation entend durcir le ton et les mesures. Il préconise une batterie de mesures pour rétablir l'ordre dans la "Maison" de l'éducation et la prémunir contre tous les fléaux. Il s’agit, en premier lieu, de renforcer la surveillance dans les écoles et particulièrement durant les périodes sensibles comme les examens, intensifier les campagnes de sensibilisation "ciblées" en milieu scolaire, impliquer davantage les parents afin de mettre davantage les familles devant leurs responsabilités pour prévenir les "comportements à risque" de leurs enfants et enfin valoriser le matériel pédagogique, notamment à travers la lutte contre la destruction volontaire des livres et cahiers, observée en fin d’année scolaire. Ces actions, souligne le ministère, visent à «reconstruire un environnement scolaire sain, propice à l’apprentissage, au respect mutuel et à la réussite».


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