Le wali d’Oran, Samir Chibani, a pris dimanche la décision de créer pour la première fois une Unité géologique appelée «Ovoïdes» d’Oran qui servent à évacuer les eaux d’assainissement et pluviales vers la mer dans un contexte qui permet sur la base des données cartographiques établies, de reconstruire la formation et la circulation de nappes d’eau enfouies sous le sol. Cette décision qualifiée par le Chef de l’Exécutif local comme étant «l’Urgence des Urgences» a été prise lors des travaux d’une Journée d’études sous le thème «Cohésion territoriale et développement urbain durable» présentée par M Belkhatir Professeur dans l’urbanisme également expert en transition écologique à l’université de Paris. Cette opération importante consiste en effet en la réhabilitation et l’entretien de plus de 80 km ovoïdes de la ville d’Oran dont les travaux seront lancés sur le terrain une fois le diagnostic par le bureau d’études désigné sera achevé. Le wali a indiqué que la ville comprend 84 km Ovoïdes souterrains et entre cinq (5) à six (6) ravins ( oueds) et la première des missions auxquelles se verra confiée cette unité «Ovoïdes» portera sur l’oued Rouina» a-t-il annoncé devant cadres, responsables, PAPC et chercheurs. Cet oued, rappelons-le, se trouve en dessous de la rue Emir Abdelkader et le Boulevard «ALN» le Front de mer et sa conduite principale va à l’«Ovoide» se déversant à la mer. Des ravins autrefois présents et parcourant l’emplacement actuel du Centre-ville d’Oran ont été partiellement ou complètement combinés par l’expansion urbaine sachant pertinemment qu’Oran est aujourd’hui implantée entre deux ravins des plus importants du point de vue impact écologique multidimensionnel, à savoir le «Ravin Blanc» à l’Est et le Ravin «Rouina» dit aussi «Oued Rouina» à l’ouest. L’origine de la localisation de la ville d’Oran tient pour référentiels à l’existence des oueds qui jouaient jadis un rôle locomoteur majeur dans l’équilibre géographique de la région. De même que le wali qui s’exprimait devant la problématique suscitée par la croissance urbaine et démographiques avec ce qu’elle suppose comme congestion, expansion démographique, saturation de réseaux, entre autres routiers et défis de la préserver contre les risques divers dont les inondations, les séismes et la sécheresse notamment, a également ordonné de donner de l’importance à la réhabilitation aux zones humides classées dont trois se trouvant, selon ses déclarations, dans une situation peu enviable et qui sont les zones «Oum Ghelass» (Oued Tlétat), Télamine et «Daya Morsli». Ce séminaire sur le développement urbain durable impose désormais un nouveau concept des aménagements et de l’urbanisation qui selon les termes du Professeur Belkatir «est passée d’un état informe à une urbanisation de fait et non de droit». Il suggère, dans ce contexte, qu’un modèle urbain soit édifié pour la wilaya d’Oran avec notamment la construction de quartiers écologiques et des villes intelligentes et bioclimatiques. Pour faire face à tous ces défis et enjeux, le chercheur dira que la conception des villes d’une manière générale doit se faire d’une façon raisonnée et non pas dans un éclatement spatial, comme il propose le changement du concept «lutte» contre certains phénomènes par «l’adaptation».. Développant l’autre problématique mondiale liée aux «Villes saturées» et le recours de plus en plus aux constructions en campagne ou dans la nature avec ce qu'il a conduit de phénomènes dans certains pays comme l’Algérie, référence à la prolifération des constructions illicites et des bidonvilles ainsi que les efforts colossaux déployés par l’Etat, le chercheur explique à travers ses recherches que 1 milliard de personnes vivent dans les taudis dans le monde et que ce chiffre est appelé à augmenter pouvant atteindre d’ici 2025 3,5 milliards de taudis». Il estime par ailleurs que «03% de personnes vivant à la surface produisent plus de 70% d’émissions de dioxyde de carbone et consomment entre 60 et 80 % d’énergie ce qui est anormal.
Plus de 84 km de «souterrains» d’Oran, une vraie problématique écologique. Le wali décide la création d’une Unité «Ovoïdes»
- par B. Habib
- Le 14 Avril 2025
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