L'historien français Benjamin Stora pourrait se rendre incessamment en Algérie sur invitation du président Tebboune. La date de ce séjour n'a pas encore été dévoilée. Sur un autre volet, la prochaine réunion de la commission Algéro-française sur le devoir de mémoire dont les travaux ont été gelés temporairement suite à la détérioration de la relation bilatérale entre les deux pays et les voix de discorde de l'extrême-droite française à l'encontre de l'Algérie, se tiendra à Paris, à une date qui sera fixée après la rencontre entre le ministre des Affaires algérien Ahmed Attaf et son homologue français Jean Louis Barrot qui effectue une visite de travail en Algérie. En attendant, le président Tebboune vient d'inviter l'historien Benjamin Stora, qui fait un excellent travail de mémoire sur la guerre et la colonisation française, à se rendre à Alger pour poursuivre le travail sur la restitution de biens historiques. À l’ordre du jour, des échanges entre le ministre français des Affaires étrangères avec le président Tebboune, a figuré inévitablement la question de la Mémoire dont le travail a été freiné pendant les mois de la crise diplomatique. Le travail a ainsi repris depuis l’appel téléphonique entre les deux chefs d'Etat algérien et français pour amorcer la crise de la relation bilatérale entre les deux pays. Parmi les sujets et les dossiers brûlants abordés lors de cet appel téléphonique à la veille de la fête de l'Aïd, figure la controversée question de la mémoire algérienne, un travail sur lequel s'est penché l’historien français, Benjamin Stora, qui dirige la commission mixte, côté français. Après les fortes brouilles entre Alger et Paris, cet appel téléphonique entre Tebboune et Macron a permis de valider le terrain suffisamment laminé à une reprise de relation bilatérale et économico-financière entre les deux pays. Toutefois et concernant certains dossiers en suspens, il a été notamment question de reprise de concertation avec ladite commission chargée de la mémoire et présidée côté algérien par Mohamed Lahcen Zaghidi et Benjamin Stora par la partie française. Son président côté algérienne Mohamed Lahcène Zeghidi vient de rappeler la reprise des activités en vue de concrétiser le protocole d’accords conclus depuis la première jusqu’à la cinquième réunion. Selon lui, «?le dossier de la mémoire constitue la pierre d’achoppement sur laquelle seront rebâties les prochaines relations entre l’Algérie et la France, à travers une approche sincère et pragmatique?», soutient-il, en écho à son vis-à-vis, l’historien français Benjamin Stora.