Les dernières sordides attaques menées par l’armée sioniste contre un convoi d’ambulanciers humanitaires pour sauver des vies humaines à Ghaza lesquelles ont été filmées par un de ses secouristes ont, une nouvelle fois, mis à nu le vrai visage d’Israël qui ne reconnait aucune morale ni convention encore moins un sacrosaint droit humanitaire aux soins. Israël de Netanyahu croit juste de récupérer sous les bombardements ses otages détenus par Hamas encore si elle réussit à peine à éviter de tuer des secouristes et des humanitaires en activité dans la bande de Ghaza. Le tollé a été cette fois franchi et de plus belle. au moment où l’Etat sioniste annonce sa décision de relancer ses assauts militaires afin de libérer les israéliens encore en otage à Ghaza, Netanyahu commet dès à présent la bourde de trop qui va lui couter très cher et anticiper son départ devant les vives protestations de condamnation émanant de la communauté internationale et de l’ONU qui, à vrai dire, n’admettent plus que des humanitaires, secouristes ambulanciers et des journalistes, notamment, soient pris pour cibles soue le fallacieux de défense légitime ou de guerre contre des terroristes. En effet, l’assassinat de 15 secouristes et travailleurs humanitaires à Ghaza après des tirs sur leurs ambulances ne passe pas. L’armée sioniste a outrepassé les consignes de guerre et s’est permise le luxe de tuer sur tout ce qui bouge dans l’enclave n’épargnant ni humanitaire ni membre officiel de l’Unrwa, encore un ambulancier ou journaliste pourtant couvert et protégé par les chartes de bon traitement international autant que pour les prisonniers de guerre. C’est un autre dossier contentieux visiblement très lourd que s’apprêtent à déposer les pays libres du monde soutenant la Palestine devant les instances juridiques pénales de la Cour de la Haye. Le monde est sous le choc. Des fosses communes servent aujourd’hui de tombes aux personnels humanitaires et aux secouristes aussi palestiniens qu’onusiens. «Je suis horrifié par ces meurtres, qui soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la commission de crimes de guerre par l’armée israélienne», a déclaré jeudi Volker Türk, haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme devant le Conseil de sécurité. Les 15 secouristes et humanitaires, notamment huit du Croissant-Rouge palestinien et un de l’ONU, ont été retrouvés près de Rafah dans ce que le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a décrit comme une «fosse commune». Ocha avait dit mardi que la première équipe avait été tuée par les forces israéliennes le 23 mars, et que d’autres équipes d’urgence et d’aide avaient été frappées l’une après l’autre pendant plusieurs heures alors qu’elles cherchaient leurs collègues disparus. C’est «l’un des moments les plus sombres survenus lors de ce conflit qui a secoué notre humanité commune jusqu’à son cœur», a commenté jeudi devant le Conseil de sécurité le président de la Société du Croissant-Rouge palestinien Younes Al-Khatib. «Les âmes de Mostafa, Ezzedine, Saleh, Mohammad Bahloul, Mohammed al-Heila, Ashraf, Raed réclament justice. Pouvez-vous les entendre ?», a-t-il lancé, réclamant de connaître le sort d’un 16e membre de l’équipe toujours porté disparu. «Il faut également noter que lors des communications avec l’équipe», on pouvait «entendre une conversation en hébreu entre les forces israéliennes et l’équipe, ce qui veut dire que certains d’entre eux étaient encore vivants sous le contrôle de l’armée israélienne», a-t-il accusé. L’armée israélienne a indiqué enquêter sur «l’incident du 23 mars 2025», tout en affirmant que ses soldats avaient ouvert le feu sur des «terroristes». Lundi, un porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, avait déclaré que l’armée «n’a pas attaqué au hasard une ambulance le 23 mars» mais que les soldats ont ouvert le feu après que «des véhicules non coordonnés ont été identifiés avançant de manière suspecte vers les troupes de Tsahal sans phares ni signaux d’urgence». Cependant cette version telle que rapportée par ce militaire gradé de l’armée israélienne est soudainement contredite par le «New York Times» (NYT) qui a publié ce samedi une vidéo montrant que les ambulances palestiniennes étaient non seulement clairement identifiées avec leurs gyrophares allumés, mais aussi qu’elles étaient en mission de secours. Sur les images, retrouvées dans le téléphone portable d’un des secouristes tués, on voit les ambulances s’arrêter près d’un accident. Trois sauveteurs, dont deux en tenue réfléchissante, se dirigent vers une voiture sortie de route. L’homme qui filme la vidéo sort à son tour puis des coups de feu éclatent. Il court alors se mettre à l’abri, récitant une prière. Les images sont soudainement coupées mais les tirs d’armes à feu durent encore cinq minutes. On entend ensuite l’ambulancier en train de filmer réciter la déclaration de foi, la «Chahada». Les tirs nourris continuent et on l’entend dire: «Pardonnez-nous les gars, pardonne-moi maman car j’ai choisi cette voie, celle d’aider les gens». Il ajoute ensuite, et à plusieurs reprises, «Dieu, acceptez mon martyre et pardonnez-moi». Et juste avant la fin de la vidéo, et alors que les tirs continuent, il dit: «Les juifs arrivent, les juifs arrivent», en référence aux soldats israéliens. «Durant ces cinq minutes, on entend un homme dire en arabe que des Israéliens se trouvent dans la zone, et des soldats hurler des ordres confus en hébreu», note le New York Times. Mais si l’armée israélienne affirme officiellement avoir abattu des «terroristes», elle semble paradoxalement avoir pris la mesure de son erreur. Toujours selon le New York Times, qui s’appuie sur des images satellites, les ambulances ont été regroupées immédiatement après l’attaque, puis enterrées à l’aide de trois bulldozers militaires israéliens et d’une excavatrice. «De plus, les bulldozers ont érigé des barrières de terre sur la route, dans les deux sens, à partir du charnier», ajoute le NYT.
Ambulanciers palestiniens tués près de Ghaza. Les révélations du New York Times
- par L. Hichem
- Le 05 Avril 2025
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