Le consommateur ne sait plus à qui se confier. La pomme de terre toujours hors de portée

Au vu de son prix qui a dépassé les 160 da le kilo dans certains marchés du pays, on est presque tenté de croire qu’il vaudrait mieux planter chez soi de la pomme de terre au lieu de fleurs. La pomme de terre a atteint ce samedi 29 mars sur le marché local les 150 da le kilo et risque fort de frôler la barre des 200 da pendant la fête de l’Aïd AL Fitr au vu de la demande constamment en croissance sur ce légume de large consommation. Malgré tout ce qui se dit et se trame autour des flambées des prix injustifiées n’épargnant pas les produits de large consommation tels les viandes blanches, les légumes, les fruits et les poissons, le cas de la pomme de terre est à tout point de vue énigmatique et ambigu à la fois et ce en raison de l’asymptote vertigineuse empruntée par ses prix contrastée par l’abondance de la production. Si le déstockage a été l’une des alternatives pour faire fléchir et stabiliser les prix, il n’en demeure pas moins que les spéculateurs en ont voulu autrement, continuant de peser de leur poids sur la filière et engrangeant des milliards et des milliards de bénéfices illicites juteux au détriment de l’économie. La pomme de terre revendue trois fois par les intermédiaires au gré de la spéculation est sous le feu des projecteurs et la une des journaux et de débats télévisés tellement ses prix font penser à ceux pratiqués durant la pandémie Covid -19, époque durant laquelle ses prix affichés à 140 da le kilo jusqu'à ce que le ministère décide sa baisse de prix à partir de novembre 2021. Théoriquement, les prix actuels du tubercule ne sont en aucune manière en droit de refléter la réalité du marché de la consommation qui, pourtant, se porte bien vu la disponibilité de tous les produits demandés par les consommateurs tant il n’y a lieu d’évoquer une soi-disant pénurie ou rupture de stock. Pourtant, on se croirait en pleine pandémie. Au train où vont les choses, la pomme de terre est en train d’éclipser les effets vestimentaires de l’Aïd. Une analyse de la compétitivité de la filière pomme de terre montre que lorsqu’il y a rupture de stock, les prix sont automatiquement influencés sauf que ce ne serait pas le cas puisque le marché est suffisamment alimenté en ce produit.


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