Dialogue national, extrême droite française, salaires et allocations de chômage. Le Président Tebboune dit tout

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rencontré, samedi, des représentants des médias nationaux. Une occasion pour réaffirmer ses engagements faits lors de sa campagne électorale pour le 2ème mandat, concernant la tenue d'un dialogue national avec toutes les sensibilités politiques et toutes les franges de la société civile. Le Chef de l'Etat souhaite ouvrir un dialogue national fin 2025 ou début 2026, souhaitant que ce dialogue profite au pays. Sur le choix de cette date, le Président de la République a expliqué: "Je pense que d'ici-là, nous aurons résolu presque tous les problèmes hérités et comblé toutes les lacunes, ce qui nous permettra de nous consacrer aux questions politiques inclusives", souhaitant que ce dialogue "profite au pays et non aux personnes". «Je tiens toujours mes engagements (...). J’ai déjà annoncé le lancement d’un dialogue national fin 2025 et début 2026 sur l’avenir du pays», dira-t-il. Et de renchérir: «Je crois qu’à cette date, nous aurons presque éliminé tous les problèmes hérités du passé et comblé toutes les lacunes, ce qui nous permettra de nous consacrer à des questions politiques globales». Le Président de la République reste conscient des préoccupations de l'heure notamment cette grosse brouille provoquée par Paris, ce qui rend les choses plus compliquées, même s'il a tenté de jouer la carte de l'apaisement, en minimisant ce bras de fer. Abordant le volet relatif au conflit Algérie-France et la guerre médiatique enclenchée par l'extrême droite, il dira que ce contentieux a été créé de toute pièce avec la France mais "le dossier est entre de bonnes mains, il est entre les mains de quelqu’un de très compétent qui a toute ma confiance, c’est le ministre des Affaires Etrangères». Pour le Président Tebboune, «il s’agit de deux Etat indépendants, à savoir une puissance européenne et une puissance africaine dont les deux Présidents travaillent ensemble». «Tout le reste ne nous concerne pas», précise-t-il. Il reste catégorique par éviter de sombrer dans l'alarmisme. Il rétorque en sus que "nous gardons comme point de repère et unique point de repère, le Président Macron», faisant observer qu’il travaillait avec le Président français. C'est vrai, poursuit-il, il y a eu un moment d’incompréhension mais Macron reste le Président de la République française, le Président de la 5ème République, et pour moi personnellement, tous les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu’il délègue à juste titre dans ses prérogatives, à savoir le ministre des Affaires Etrangères, Noël Barrot». Le Président Tebboune, et par ses déclarations, a incontestablement tenté de vilipender les voix discordantes puisque son seul interlocuteur n'est ni plus, ni moins que l'actuel Président français, Emmanuel Macron. Dans le sillage des jeux questions-réponses, le Président s'est montré optimiste, en saluant ce qu'il a qualifié «le grand développement» du niveau de conscience collective, soulignant que la majorité des étudiants universitaires ont la «capacité de lire les événements», par rappeler que lors de sa campagne présidentielle pour son premier mandat en décembre 2019, il s’était engagé à transmettre le flambeau aux jeunes, un objectif qu’il concrétise actuellement, en donnant à ce segment important de la société, les moyens de renforcer sa présence au sein des conseils élus locaux et nationaux. Il est clair que «ces efforts visent à créer une nouvelle élite politique, voire économique, autour de jeunes entrepreneurs», a t-il déclaré. Pour ce qui est du volet salaire et augmentation, il réitère son engagement déjà exprimé en 2024, celui de poursuivre l’augmentation progressive des salaires et des allocations de chômage. Toutefois, «il est nécessaire de continuer à augmenter progressivement les allocations de chômage… et je m’y engage, tout comme je m’engage à augmenter les salaires pour atteindre 100%, après avoir déjà atteint 47%. Il reste sceptique par reconnaître non sans ambages que la poursuite des augmentations salariales se fera en fonction des conditions économiques du pays, dans des limites raisonnables et sans compromettre le budget de l’État».


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