Ce qui attend le président Tebboune

Vient d’être réélu avec un score écrasant pour un second mandat de cinq ans, le président algérien est-il dans la capacité de faire face aux énormes défis qui vont se présenter, au cours des cinq prochaines années ? Deux agendas pleins à craquer. Un pour gérer les dossiers internationaux et les relations avec l’étranger. L’autre concernant l’intérieur et les multiples programmes de développement. Pour les affaires intérieures et les dossiers en extrême priorité, le peuple algérien souhaiterait que le président de la république fasse de son mieux, en vue d’éradiquer ou du moins atténuer l’influence morbide des réseaux mafieux de la spéculation… Le pouvoir d’achat du citoyen est au plus bas, par rapport à quelques années passées, plus précisément, depuis les dernières années du régime déchu. Janvier 2021, pourrait être retenu comme la date «maléfique» du déchainement des hausses des prix sans bornes. Jusqu’à nos jours, ce feuilleton dramatique continue à dépouiller sans répit le citoyen et avec un spectaculaire acharnement. Un citoyen, notamment « les damnés de la terre », ne saurait s’intéresser aux problèmes politiques qui le dépassent, alors qu’il est sous la faux des hausses des prix qui ne cessent d‘ailleurs de hausser presque mensuellement… Chaque mois, l’épicier du coin va vous surprendre avec une augmentation inattendue du prix d’un tel ou tel produit. Il n’y a aucune règle, aucun alibi pouvant justifier cette augmentation. Les choses se passent comme ça, sans aucun sens. Alors, l’épicier lui-même, ne sait pas comment, quand et pourquoi cette augmentation a eu lieu. Je voudrais bien annoncer par le biais de cette chronique, que les chétives augmentations de salaire ne sont pas la bonne solution, non plus encore la meilleure. D’ailleurs les services de l’Etat ne sont pas prêts à opérer des augmentations mensuelles. Il sera plus bénéfique et plus sage de mettre en place un système dissuasif pouvant mettre un terme aux folies des marchés. Une telle initiative mettant en péril les intérêts des uns et des autres… c’est plutôt plus facile à dire qu’à faire, quand nous avons pris conscience que nous sommes devant un dangereux et authentique «Etat dans l’Etat». Le problème, c’est qu’il n’y a pas une vraie ligne de démarcation pouvant distinguer entre ces réseaux occultes et l’administration dans son aspect complice, le plus répugnant. Voilà ce qui intéresse le citoyen en premier lieu. Ne pas oublier que même la réputation de l’Etat, l’autorité de l’Etat aux yeux de l’intérieur et de l’extérieur, la puissance de l’Etat en dépend grandement.


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