Avant la promulgation du pluripartisme en Algérie, le Front de Libération Nationale, et en sa qualité d’unique formation politique, avait bien des acquis permettant à ses projets politiques d’atteindre leurs objectifs. A l’instar des autres wilayas, cette formation politique à Mostaganem, était une vraie école dans l’apprentissage de la responsabilité. Ce parti, grâce à son statut militant, veillait à assurer l’intronisation d’une base militante dévouée à ses principes révolutionnaires. Aujourd’hui, le constat est là et témoigne d’une léthargie qui a impacté négativement cette historique formation politique.
Les facteurs aggravants sont divers et en les énumérant, nous renvoyons les responsables actuels au niveau des instances (Mouhafada et Kasmas) à revoir leur fiche afin qu’à Mostaganem, le FLN puisse redorer son blason d’antan et occuper le rang politique qu’il mérite. A Mostaganem, les dernières élections sénatoriales se sont soldées par la victoire du candidat du FLN. Cette «victoire» hautement louée comme grand succès d’un remarquable effort politique n’est qu’en réalité qu’une aubaine circonstanciée. Les responsables actuels locaux du parti ne doivent se précipiter pour que cette récupération les renvoie dans l’erreur du triomphalisme. Le parti doit se reconstruire par ses bases et non par ses responsables. Pour revenir sur les facteurs qui plongent le FLN à Mostaganem dans l’asthénie, il y a lieu de mettre la lumière sur l’absence d’une stratégie militante qui par sa carence, les bases militantes se sont désertées. Aujourd’hui, le FLN ne fidélise plus ses militants, ils s’en vont ailleurs par manque de conviction sur les profils qui les encadrent. Des décennies entières, depuis l’indépendance, le FLN a compté sur une base militante acquise par mérite historique et aujourd’hui, ceci n’est plus une tendance. La formation en politique reste toujours un vecteur dans la préparation des responsables mais à Mostaganem et à défaut d’imagination, le parti navigue à vue. Beaucoup d’anciens militants, formés et voués au parti, furent marginalisés sinon carrément exclus par l’apparition du clientélisme, l’influence de l’argent sale et par l’attribution de privilèges à ceux qui viennent au parti que pour figurer sur les listes électorales. Tous ceux qui ont été de fidèles militants, se souviennent de celles et ceux qui ont été élus et des Chambres nationales et des Assemblées et qui n’ont jamais été militants du FLN. Beaucoup de maires ont été à la tête des listes APC moyennant des moyens pas «catholiques» pour occuper des sièges. Tous s’accordent à dire qu’il faut aussi revoir de près les représentants du parti au niveau des «Kasmas» car c’est le point culminant de la mise en confiance du militant. Des années entières, le parti est resté aussi sous l’emprise de l’administration qui osait, en cette époque du flou, faire et défaire les noms des listes proposées par le FLN. Un sénateur ne peut pas être l’arbre qui cache la forêt. Ce cadre peut, toutefois, apporter de nouvelles idées par de nouvelles approches visant à remettre les pendules à l’heure, tant au niveau du parti comme structure politique tant sur la refonte de la base militante. Aujourd’hui, il reste clair que sans bases militantes solidement structurées, cette formation politique replongera dans sa somnolence.
Activités politiques à Mostagnem. Le FLN a bien des fiches à revoir
- par Charef Kassous
- Le 23 Mars 2025
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