Conseil de la Nation. Salah Goudjil restera, restera pas?

La chambre haute fera face incessamment au choix d'un successeur de son actuel président, Salah Goudjil, pour présider à sa destinée pour un mandat de 05 années. Salah Goudjil est un président issu du tiers présidentiel et élu et choisi sans aucune restriction par ses pairs pour être au sommet après avoir été plébiscité pour un autre mandat. Le Conseil de la Nation fera peau neuve après la concrétisation du processus de renouvellement de ses structures. Pour l'heure, il est attendu la réponse du Conseil Constitutionnel pour se prononcer officiellement sur la validité du dernier scrutin pour le renouvellement de la moitié des membres du sénat. Les derniers scores remportés par le duo FLN, RND étaient prévisibles pendant que celui du parti de Boutbig qui est El Moustakbal a créé la surprise puisqu'il est placé en 3ème position après le FLN et le RND. Il a pu à la surprise de tous glaner et remporter 10 sièges. Les élections du 09 mars dernier au niveau du Conseil de la Nation étaient dans l'ensemble sans surprise puisqu'il était attendu que le doyen des partis, le FLN, constitue à lui seule une vraie force homogène de par sa ligne éditoriale et sa philosophie de parti acquis au pouvoir ce qui le placera en meilleure position. En attendant la réaction officielle du Conseil Constitutionnel pour valider les derniers résultats et la victoire du FLN, du RND et d'El Moustakbal avec respectivement 19 sièges,14 sièges et enfin 10 sièges, les tractations de coulisses sont à l'ordre du jour pour le choix du futur président de cette institution. Le nom de Salah Goudjil ne fait pas l'unanimité chez les sénateurs que nous avons joints par téléphone eu égard aux deux mandats qu'il a accumulé au niveau de la chambre haute après avoir été plébiscité par ses paires, plus précisément les partis majoritaires, avec un meilleur ancrage sans oublier ceux du tiers présidentiel au côté du duo FLN, RND. Salah Goudjil, président du Sénat depuis avril 2019, après le hirak de février 2019, devrait quitter ses fonctions de président du Sénat dans moins de trois mois, conformément aux dispositions de la Constitution. La question de son maintien à la tête du Conseil de la nation a récemment fait l’objet d’un avis de la Cour constitutionnelle, en lien avec les limites de durée des mandats des sénateurs et de leur président, selon les avis des uns et des autres. Les membres du tiers présidentiel seront nommés incessamment par le président Tebboune conformément au règlement intérieur de cette institution. Les résultats préliminaires des élections de renouvellement par moitié des membres élus du Conseil de la Nation, tenues dimanche dernier 09 Mars à Alger ont consacré le Front de Libération Nationale (FLN) en tête avec 19 sièges et dans les ambitions aiguisées parlent de la probabilité d'un président issu de cette obédience pour présider aux destinées du sénat mais le Conseil Constitutionnel ne l'entendra pas de cette oreille, il faut un président issu du tiers présidentiel puisqu'il est considéré comme étant le second homme de la République.