L'incroyable flambée des prix de la banane!

Au fait, il n’y aurait guère d’incroyable ou de mystérieux quand on savait déjà les mécanismes officiels et officieux du commerce algérien, notamment, quand il s’agit de produits importés. En effet, c’est un système qui se pratique dans une large part de manière très officieuse qui serait, donc, insaisissable par les «antennes» des services de contrôle. Il est ainsi monopolisé par des groupes, appelés officiellement «des importateurs» ou «des opérateurs ou partenaires économiques » qui font la pluie et le beau temps, dans leurs zones d’influence. Réellement, ils ne sont que des spéculateurs qui nuisent terriblement à l’économie nationale. Nous avons déjà, dans des chroniques précédentes, abordé à satiété la question des groupes de spéculateurs et leur impact destructeur sur l’économie du pays. Ce grand mal qui continue impunément, à porter préjudice, à l’égard de l’économie nationale. S’il y a une flambée constatée des prix de la banane ou même de la pomme de terre, un produit intérieur par excellence (elle a fait 130 DA aux marché du gros ce matin 09/03), il ne faudrait pas chercher plus loin les raisons de la hausse des prix. Ce sont les spéculateurs qui détiennent illégalement et avec une main de fer le monopole de tous les produits commercialisés sur les étalages, en la présence d’une curieuse «absence des forces de dissuasion». Si le spéculateur agit ainsi avec aisance et sans être inquiété, c’est qu’il savait déjà, qu’il n’y a rien qui pourrait lui inspirer la moindre crainte. La collaboration tacite de l’administration dans ce foutoir est établie de facto. Sinon, comment pourrait on, cependant, expliquer cette mainmise de simples «bandes» faisant la gestion d’une portion importante de l’économie nationale, conformément à leurs intérêts personnels et diamétralement en opposition avec les intérêts du citoyen. Un spéculateur ou un repaire de spéculateurs serait capable de fomenter une crise, une pénurie ou une hausse des prix tels qu’on l’avait vécue avec la pomme de terre (150 à 200 DA le kg) et l’oignon qui avait atteint, rappelle-t-on, le top de 400 DA le kg). C’est une crise de légumes et fruits ou bien de poisson et de lait en sachet qui pourrait facilement, se transformer en une crise politique. Les gens (politiques) malhonnêtes, capables d’exploiter de telles situations, afin de faire le foutoir dans le pays, à vrai dire, ça ne manque pas. Les efforts consentis à cet effet, par les services de sécurité, les services de contrôle et la justice sont pour le moment louables …Seulement, il faut faire plus. Les forces du mal n’ont pas encore capitulé…


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