L’Ordre des médecins dentistes écrit au ministre de la Santé. Attention aux «faux-prothésistes» !

Est-il devenu facile de fabriquer ou de réparer de fausses dents que l’on place à la place de dents préalablement cassées ou malades ? La réponse est évidemment «non» à cause de la prolifération ces dernières années d’activités dentaires clandestines. Et souvent les préjudices paraissent énormes entre déformations dentaires ou faciales, troubles et complications cérébrales, infections dentaires quand ce ne sont pas carrément les échecs de placement de dentition qui peuvent conduire à des problèmes d’Ostéointégration ou d’intégration incorrecte de plants dentaires en raison de manque de qualification ou d’incompétence. Comment prévenir toutes ces pratiques ? Souvent c’est la gestion des complications dues aux échecs des implantologies qui s’en sort menacée à cause de la méconnaissance de gestion des risques et de la prévention. Les exemples et les témoignages accablants sont nombreux dans le monde. Pas étonnant que les victimes peuvent en garder les séquelles jusqu’à la fin de leur vie au prix de milles fausses chirurgies payées rubis sur ongles à de faux dentistes ou faux prothésistes ! Il y a aussi des échecs liés au «Plan de traitement» ou l’absence de ce qui est appelé «Plan de compromis» qui permet de limiter les dégâts en cas d’échec d’implant dentaire ou d’opération chirurgicale dentaire et dont seuls les professionnels en sont détenteurs du secret professionnel. Le Conseil National de l’Ordre des Médecins Dentistes vient de tirer la sonnette d’alarme. Le Conseil a lancé un appel d’urgence au ministre de la Santé, Abdelkader Saihi, pour dénoncer la multiplication des pratiques illégales dans le secteur dentaire. Un phénomène qui semble menacer au plus haut point et sérieusement la corporation des dentistes car non seulement c’est la santé des malades qui en pâtit mais aussi l’intégrité de la profession elle-même. L’autre raison est que les «faux dentistes» ne maîtrisent pas les abords préventifs et thérapeutiques des échecs d’implants dentaires. Dans une lettre ouverte, le Conseil a exprimé ses préoccupations face à l’augmentation des «poseurs de dents» qui, sans qualifications appropriées, se lancent dans des pratiques dangereuses. Ces interventions non régulées entraînent des risques sanitaires graves. Allant des infections chroniques à la perte de dents et à des déformations irréversibles. En plus des souffrances physiques, ces pratiques illégales génèrent des frais supplémentaires pour les patients contraints de chercher des soins correctifs auprès de dentistes qualifiés. Des soins dentaires empoisonnés par des pratiques illégales: halte aux «faux dentistes» ! Dans sa missive, l’ordre exige une intervention immédiate du ministère afin de mettre fin à cette situation. Selon le président du conseil, Dr. Mohamed Reda Dib, les pratiques illégales sont rendues possibles par l’absence de régulation rigoureuse du marché des fournitures dentaires. Il insiste sur la nécessité de renforcer les contrôles sur le terrain sans parler des campagnes de sensibilisation pour avertir la population des dangers encourus. Ainsi, le Conseil met en lumière des problèmes tels que la vente non régulée de matériel dentaire sensible à des non-professionnels. Incluant même des commerçants ou des salons de coiffure. Une situation qui, selon Dr. Dib, résulte d’un «manque de supervision efficace» et d’une «mauvaise distribution des équipements médicaux». «Comment un coiffeur peut-il obtenir des produits tels que des agents de blanchiment dentaire, réservés uniquement aux dentistes», interroge-t-il. Face à cette situation alarmante, le Conseil National de l’Ordre des Médecins Dentistes d’Algérie réclame des sanctions sévères à l’encontre des contrevenants comme renforcer la surveillance et les contrôles. Il est crucial de multiplier les inspections sur le terrain afin d’identifier les établissements illégaux et d’empêcher leur continuation. Il réclame aussi des sanctions strictes contre les contrevenants, de réguler la vente de fournitures médicales et lancer des campagnes de sensibilisation: une large campagne d’information doit être menée pour avertir les citoyens des dangers de recourir à des praticiens non qualifiés. Les mesures proposées par le Conseil ne visent pas seulement à protéger les patients. Mais aussi à garantir la sécurité des pratiques. Ainsi qu’à protéger la dignité des professionnels de la santé dentaire en Algérie.  


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