Le secteur du commerce dénonce l’«abus de la consommation». L’huile distribuée «en augmentation» de 1300 à 2000 qx/j depuis samedi 8 février

Pour se procurer un bidon d’huile de 5 litres de 650 da, il faudra en plus au demandeur acheter un paquet de sucre ou un lait candia. Un constat partagé par plusieurs consommateurs par endroits de la Ville Nouvelle (Mdina Jdida) ou des commerçants détaillants refuseraient de livrer l’huile sans d’autres produits «accessoires». Ce qui fait remonter en surface que les perturbations constatées ces dernières semaines avant le mois sacré en matière d’approvisionnement du marché local en l’huile de table ne sont causées uniquement que par l’abus de consommation des ménages, mais il apparaît que des commerçants ne jouent pas toujours le jeu lorsqu’il s’agit de garantir un approvisionnement régulier du marché de la consommation qui est le souci majeur et permanent de la direction de commerce. La ruée massive des ménages sur les achats « au pluriel » de certains produits stratégiques comme l’huile de table qui est subventionnée, avec ce qu’il entraîne comme abus de la consommation, n’a pas été sans engendrer une autre pratique due au comportement de certains commerçants détaillants, qui refusent de se faire facturer leurs produits auprès des grossistes et des producteurs, somment carrément les consommateurs de se faire remettre l’huile avec un autre produit. Il semble que c’est l’abus de la consommation qui semble avoir favorisé de telles pratiques. Un phénomène qu’a déploré vivement, récemment, la direction de commerce rejetant en bloc, et chiffres à l’appui, l’existence d’une supposée perturbation d’approvisionnement en huile de table sur le marché. La direction de commerce a en effet indiqué avoir «augmenté depuis samedi 8 février de 1300 quintaux/jour à 2000 qx/j, la quantité d’huile de table mise sur le marché pour éviter la pénurie». Elle ajoute que deux unités de production sont actuellement opérationnelles dont la première avec de 6500 qx/j et la deuxième avec 6000 qx/j. Cela sans parler, poursuit encore la même institution, de l’arrivage de Cévital de 1000 qx/j et celui de «La Belle» de 200 à 400 qx/j. Donc pour le secteur du commerce, le marché local est suffisamment et même largement approvisionné en huile de table et il n’y aurait point lieu par conséquent selon elle, d’évoquer une perturbation en la matière. Interrogé, le premier responsable du secteur à Oran, a non seulement récusé l’hypothèse d’une perturbation d’approvisionnement mais a, en revanche, indiqué que des inspections sont en cours par quatre brigades spécialisées de contrôle au niveau des points de distribution de plusieurs producteurs à l’échelle locale.


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