Malgré un soutien populaire de tous les instants, le Mouloudia d’Oran a été piteusement éliminé dès les huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie, à domicile, par une USM El-Harrach mieux organisée et surtout plus combattive. Soutenue, également, par plus d’une douzaine de milliers de supporters, la formation dont les bois sont gardés par l’ancien international bien connu Fawzi Chaouchi a réussi l’essentiel à la 55ème minute par Berrabeh sur un exploit individuel au cœur d’une défense oranaise aux abois. Forcément déçu par cette nouvelle désillusion, l’entraineur du MCO n’y est, d’ailleurs, pas allé par le dos de la cuillère pour évoquer les raisons de cette sortie de route prématurée. «Avant de parler d’élimination, il faut dire que cette équipe était presque à l’arrêt. Les joueurs ont prix un repos de dix ou douze jours avec quelques uns qui étaient blessés pendant un bon bout de temps. Déjà, lors de la rencontre face au Chabab de Belouizdad, il y avait des joueurs qui manquaient tellement de rythme, de compétition, d’entrainement. D’autres qui reviennent de blessure. Automatiquement, tu ne peux pas aligner une équipe performante, surtout sur le plan physique. C’est le constat que j’ai dressé depuis que je suis à la tête de cette équipe. C’est vrai que le match d’aujourd’hui est un match de coupe, totalement différent d’une rencontre de championnat, c’est vrai qu’on a fourni beaucoup d’efforts par rapports à la dernière sortie face au CRB, il y avait une envie de mieux faire mais à certains moments je pense que les jambes ne répondaient pas. Maintenant, ce qui m’inquiète un petit peu, c’est sur le plan défensif » tancera, sans fioritures, Abdelkader Amrani. Et d’embrayer: «Chaque match, on commet beaucoup de fautes défensives, soit dans la couverture, soit dans la relance, chose qu’on a payée cher. Le but qu’on a encaissé, c’est sur un dégagement du gardien, une mauvaise couverture de l’arrière-latéral qui rentre à l’intérieur alors qu’il devait couvrir sa zone, un arrière-central qui ne fait pas la couverture, c’est qui fait qu’on défend en reculant. On laisse tout l’adversaire pour rentrer aux six mètres et marquer alors qu’à ce niveau, on ne peut pas encaisser un but pareil». Sans langue de bois, celui qui compte à son palmarès cinq Coupes d’Algérie avec quatre clubs différents (WAT, MOB, ASO Chlef et CR Belouizdad) n’y est, par la suite, pas allé par quatre chemins pour tacler certains joueurs pas à la hauteur, n’hésitant aucunement, du reste, à rappeler qu’il ne reste au MCO que le maintien parmi l’élite pour sauver sa saison. «Je pense, néanmoins, qu’il y a des joueurs qui ont fait une bonne première mi-temps, à l’image de Khodja, Boukhelda ou même Moulay qui a fait quelques différences avant d’être rattrapé par la fatigue. On a misé sur certains joueurs en seconde période, on a effectué quelques changements, malheureusement, ceux qui sont rentrés n’ont pas répondu aux attentes, certainement par manque de compétition et de rythme. Dans l’ensemble, on est très déçu pour nos supporters, c’est un honneur de joueur dans un stade pareil devant le public du MCO. C’est pour cela qu’on est déçu beaucoup plus pour eux, surtout avec ces deux défaites consécutives en championnat et en coupe. On n’a pas eu le temps de bien préparer ce match, maintenant il nous reste un seul objectif, celui de sauver l’équipe et de faire mieux en championnat » abondera Amrani, en conclusion de sa conférence de presse d’après-match.
Le MCO éliminé en Coupe d’Algérie par une équipe de L2. Le terrible constat d’Amrani
- par Rachid BELARBI
- Le 08 Février 2025
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