Entre 100.000 et 130.000 tonnes / an. Une production de poissons «constante» en 30 ans

Le directeur général de la Chambre algérienne de la Pêche maritime et de l’aquaculture (CAPA), M Aouich Nabil, a indiqué mercredi lors des 2eme rencontres régionales sur le développement de l’aquaculture à l’Institut technologique de la Pêche maritime et de l’aquaculture d’Oran baptisé «le Moujahid Jelat Ahmed» que la production nationale en poissons évaluée entre 100.000 et 130.000 tonnes annuellement, est restée constante durant les 30 dernières années en Algérie d’où l’intérêt porté par l’Etat et le ministère de l’agriculture du développement rural et de l’aquaculture, à la branche de l’aquaculture, qui joue un rôle majeur dans la croissance économique et la sécurité alimentaire d‘une population sans cesse croissante comme l’Algérie». Du fait de ce rôle qui entre dans la «Stratégie» du ministère concernant notamment le développement de l’aquaculture en Algérie, a expliqué le DG de la Chambre algérienne de la Pêche, «trois rencontres régionales sont organisées et qui se veulent techniques et proactives de concertation et d’échanges avec les principaux acteurs que sont les investisseurs, pour trouver des solutions et des mécanismes de résoudre leurs problèmes, en ces sens qu’une série de recommandations seront dégagées à l'issue de ces trois rencontres dont la première s’est tenue le 28 janvier à Alger, pour 2025, retenue par le ministère sur des orientations du président de la république Abdelmadjid Tebboune comme «Année de l’aquaculture par excellence» pour atteindre les objectifs tracés de l’autosuffisance alimentaire. Ces 2eme rencontres régionale d’Oran sur l’aquaculture ont réuni un parterre d’investisseurs potentiellement reconnus comme étant dotés d’un volonté d’aller de l’avant dans ce domaine technologique innovant de la pêche maritime mais aussi de concessionnaires en aquaculture de cinq wilayas de l’ouest du pays: Oran Ain Temouchent, Chlef, Tlemcen et Mostaganem. A l‘ouverture des travaux de cette rencontre, le représentant du ministère de l’agriculture de développement rural et de la pêche. M.Fouad Guentari a, pour sa part, souligné que sur de orientations du ministère concernant le développement de la production des poissons de qualité supérieure, ces rencontres ont pour objectifs un échange direct avec les détenteurs de projets d’aquaculture, l’intégration des projets aquacoles dans l’économie et la réservation d’assiettes maritimes compte tenu de leur nature et spécificité dans le cadre de la concession, donnant le chiffre de «110 actes de concessions délivrés aux investisseurs aquacoles pour un total de 24 projets entrés en production à travers le littoral national». Il rappellera, dans ce contexte, que l’autre objectif de cette rencontre est de permettre un débat «constructif» avec les concessionnaires afin de lever les obstacles et lancer les projets programmés pour 2025 et 2026. M.Guentari a suggéré qu’un seul projet à un minima de 8 cages flottantes installées sur les récifs artificiels donne une production de poissons en aquaculture de 600 tonnes à 700 tonnes alors que 10 projets permettront d’atteindre une production de 6000 tonnes annuellement. Il posera alors le concept défini selon lequel «autant les cages flottantes sont en augmentation, autant le seront les productions annuelles des poissons en aquaculture. Durant cette rencontre, nombre de problèmes ont été soulevés devant les organisateurs par les investisseurs aquacoles de l’ouest. M.Fares Abdelkader, propriétaire de la Sarl «Fish Tayba» à Kristel, a évoqué le problème de soutien des banques spécialisées concernant l’accès au crédit d’investissement et celui de l’importation des équipements appropriés dont les cages flottantes. Un autre concessionnaire aquacole a demandé que soit instauré le fonds des garanties (FGAR) qui est destiné à l’investissement pour couvrir les crédits d’exploitation. Les difficultés d’accès à un terrain conforme et la modification de permis de construire qui a exigé un retard d’un an pour lancer son projet d’aquaculture a été posé par un investisseur d’Ain Témouchent. En marge des travaux de cette rencontre, M Abdelillah, un investisseur en mécanique de bateaux a posé le problème d’indisponibilité de la pièce de rechange pour les sardiniers et les chalutiers ce qui a conduit un nombre important de bateaux de pêche à l’arrêt sans parler du préjudice causé aux familles. L’année 2024 a été marquée par «un taux de 59% de production en poissons en aquaculture par rapport à la production nationale aquatique» a tenu à souligner enfin le représentant du ministère de l’agriculture et de la pêche.


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