Enseignement supérieur Doctorat: ce qui va changer

Vers un nouveau cap de la valorisation de la recherche diplômante en Doctorat d’Etat en Algérie pour un enseignement supérieur de qualité de manière qu’il réponde mieux au marché de travail. Plus aucun doute, l’université algérienne se réinvente vers la révision radicale de la thèse de doctorat afin de limiter les impacts financiers de la recherche, mieux orienter l’objet des thèses de doctorat et répondre aux besoins du marché de travail. Beaucoup de choses vont devoir changer dans ce domaine et vont dans le sens de la promotion de nouvelles filières techniques afin de créer de nouvelles perspectives d’avenir dans l’économie et l'entrepreneuriat déjà suffisamment «envahis» par les filières dites traditionnelles ou conventionnelles. A ce titre, le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU), s’emploie à étudier un projet de réforme radicale du système de doctorat universitaire en Algérie conformément aux recommandations du gouvernement qui encourage les disciplines scientifiques et techniques. Ce syndicat a en effet annoncé une série de changements majeurs dans le système universitaire algérien. Dans le cadre du Programme d’appui à l’enseignement éducatif et universitaire, les maths et le numérique sont au cœur de la nouvelle politique du pays. Les réformes ont commencé avec la création d’une Ecole nationale supérieure de l’enseignement des Mathématiques. La wilaya d’Oran inaugure dès la prochaine rentrée scolaire 2024-2025 un premier cycle d’enseignement au profit des «Génies» en mathématiques au niveau de 19 wilayas de l’ouest et sud-ouest du pays. Cette nouvelle École régionale de l’enseignement spécialisé en mathématiques est la deuxième après celle de Kouba. C’est dire l’attrait que suscite aujourd’hui l’enseignement des filières techniques chez les étudiants eu égard aux avantages procurés par l’Etat notamment dans le domaine de la recherche de l’emploi et de la carrière. Parmi les nouveautés les plus marquantes du système de l’enseignement supérieur, figurent donc la réforme de la procédure de doctorat et la mise en place d’une plateforme numérique pour les mutations universitaires. Le SNEU a mis en place une commission chargée de formuler des propositions pour une plateforme numérique de gestion des mutations universitaires. Cette plateforme devrait entrer en vigueur dès la rentrée universitaire prochaine. Les critères de mutation seront basés sur l’ancienneté, la situation familiale, la distance géographique et d’autres facteurs. Par ailleurs, le SNEU a annoncé une refonte complète de la procédure de doctorat. Plus de 50% des projets de formation en doctorat seront désormais consacrés à trois disciplines clés : Les mathématiques, La physique, L’anglais. Cette décision fait suite à une évaluation des besoins du marché du travail et des déséquilibres observés dans la répartition des doctorants par discipline. Lors d’une réunion récente, le bureau national du SNEU a dressé un bilan positif de la rentrée universitaire précédente et a évoqué les défis à venir. Le syndicat s’est félicité de l’adoption du nouveau statut de la fonction professorale et de l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Il a également souligné l’importance du dialogue social avec le ministère de l’Enseignement supérieur. Le SNEU a également abordé d’autres questions importantes, telles que le logement des enseignants et les conditions de travail. Le syndicat a plaidé pour une adaptation des critères d’attribution des logements sociaux aux spécificités du secteur de l’enseignement supérieur, afin de permettre aux enseignants d’anciens niveaux de bénéficier de ces logements. Selon le SNEU, ces réformes sont indispensables pour adapter le système universitaire algérien aux défis du 21ème siècle et pour garantir une formation de qualité aux étudiants. La digitalisation des procédures administratives, la spécialisation des formations et l’amélioration des conditions de travail des enseignants sont autant d’éléments clés pour relever ces défis. En résumé, le système universitaire algérien connaît une profonde mutation. Les réformes annoncées par le SNEU visent à améliorer la qualité de l’enseignement, à adapter l’offre de formation aux besoins du marché du travail et à renforcer le dialogue social entre les enseignants et le ministère de l’Enseignement supérieur.


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