Tissemsilt. La caravane nationale de la Mémoire fait escale à l’Ouarsenis

La maison de la culture Mouloud Kacem Naït Belkacem de Tissemsilt, a accueilli une série des historiques et scientifiques autour du thème "Jeunesse et Mémoire nationale", dans le cadre de la caravane nationale portant le même nom. Cet événement a été organisé par le Conseil supérieur de la jeunesse, en collaboration avec le secteur des moudjahidine et ayants droit, la direction de la culture et des arts, ainsi que la direction de la jeunesse et des sports. Placé sous la supervision des membres et cadres du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), il a été animé par des professeurs chercheurs en histoire et des moudjahidine de la wilaya de Tissemsilt. Plusieurs acteurs de la mémoire nationale étaient également présents, notamment : L’Organisation des moudjahidine de la wilaya, l’Organisation des enfants de chouhada de la wilaya, l’Organisation des enfants de moudjahidine de la wilaya ainsi que des étudiants de l’Université de Tissemsilt. En marge de ces assises, le Conseil supérieur de la jeunesse a organisé plusieurs visites pédagogiques à des sites historiques marquants de la wilaya. Les jeunes participants ont tout d’abord découvert les collections du Musée du moudjahid de Tissemsilt, où des explications détaillées leur ont été fournies sur l’importance de l’engagement des jeunes durant la guerre de libération nationale. Ensuite, ils se sont rendus au centre de torture d'Aïn S’fa, dans la commune de Tissemsilt, où des témoignages poignants leur ont été présentés sur les souffrances endurées par les combattants de la liberté et la nécessité de préserver la mémoire nationale pour renforcer l’esprit de citoyenneté et d’appartenance nationale, lieu tristement célèbre pour avoir abrité les tortionnaires français au cours des années 1958/1959 et des dizaines de militants de la cause nationale y ont laissé leur vie. Par ailleurs, une visite a été effectuée au cimetière des martyrs de Bab El Bekkouche, dans la commune de Lardjem, où sont enterrés 1.242 chahids. La bataille de Bab El Bekkouche est l’une des grandes batailles qu’a livrée l’Armée de libération nationale dans l'Ouarsenis, infligeant de lourdes pertes à l’armée coloniale française. Par conséquent, les forces coloniales ont perdu dans leurs rangs 600 soldats dont 33 officiers et deux avions abattus. sont tombés en ce jour au champ d’honneur, 360 chahids dont le commandant de la katiba "Karimia" et 240 civils dont des enfants et des femmes. Les jeunes ont ainsi pu mesurer l’ampleur des sacrifices consentis pour l’indépendance de l’Algérie et mieux comprendre le rôle fondamental de la révolution dans la construction de l’État algérien. Ces activités se sont déroulées en présence des autorités locales de la daïra de Lardjem et de membres de la famille révolutionnaire, soulignant ainsi l’importance de ces initiatives dans la transmission des valeurs de sacrifice, de liberté et d’attachement au passé national. A ce propos, Dr. Hamri Aissa de l’Université d’Aïn Defla a rappelé que la région de l’Ouarsenis a enfanté de grands leaders de la glorieuse révolution dont chahid Djilali Bounaama, et a été le théâtre d’une bataille héroïque (bataille de Bab El-Bekkouche) où sont tombés au champ d’honneur plus de 1200 martyrs. De son côté, le moudjahid Abdelkrim a souligné que la guerre de libération a été soutenue par l’ensemble du peuple algérien, que ce soit en milieu rural, dans les villages ou les villes, et que la région de l’Ouarsenis détient une part importante de la mémoire nationale. Dr. Lakhdar Saidani de l’Université «Ahmed Ben Yahia El-Ouancharissi» de Tissemsilt a évoqué, quant à lui, la mise en place d’une organisation structurée de la révolution à la suite des résultats du Congrès de la Soummam, et a rappelé la formation de trois katibates (compagnies) dans la région de l’Ouarsenis dont celle de «Karimia», dont les moudjahidine ont attaqué les fermes des colons dans la région.


ads