La célébration de la journée internationale des zones humides, qui coïncide avec le 02 février, a été marquée par la plantation de 200 plants de type cyprès dans la région d’Akbou. Une opération menée par La Conservation des forêts de la wilaya de Bejaïa en collaboration avec l'entreprise Cosider. La Conservation des forêts de la wilaya a entamé aussi, pour l’occasion, le recensement hivernal international des Oiseaux de l’eau à travers les zones humides de la wilaya de Bejaia. Cette opération est menée au niveau des barrages Ighil Emda, commune de Kherrata et Tichi Haf à Bouhamza, le lac Tamlehat et oued Agrioun. Cette opération est menée en collaboration avec l’unité de conservation et de développement (UCD) de Béjaïa, l’Université Abderrahmane Mira de Béjaïa et les associations des chasseurs ainsi que de l’Association Barik Al Amal. « Cette opération est annuellement menée et permet de répertorier les espèces d’oiseaux qui vivent au niveau des zones humides, repérer les nouvelles et évaluer les mesures prises pour protéger les espèces en danger », avons-nous appris des organisateurs qui renouvellement leur appel pour protéger ces espèces et les zones humides. Rappelons que la wilaya de Bejaïa est riche en zones humides, repartis à travers son territoire dont l’on pourra citer : le lac Mezaia, les Salines d’Imellahen de Feraoun, le lac Tamellaht, la Cascade de Djerrida à Darguina, le massif forestier de l’Akfadou et le lac noir dans la région d’Adekar. Des régions méconnues par la population, la frange juvénile notamment, qui ont découvert pour la première fois cette richesse naturelle lors des visites guidées sur les sites. Il convient de souligner que ces zones humides s’ajoutent à plusieurs zones naturelles que recèle Bejaïa et des aires protégées à l’image des parcs naturels de l’Akfadou qui s’ajoute au parc national de Gouraya (PNG). Les spécialistes de la protection de la nature tirent la sonnette d’alarme sur la dégradation des sites naturels à travers la main de l’homme et les calamités naturelles en soulignant, à l’occasion de la célèbre journée mondiale des zones humides, « l’importance qu’il y a lieu d’accorder à la multiplication des catégories d’aires protégées en Algérie, sachant qu’aujourd’hui il n‘existe que deux à savoir les parcs nationaux et les réserves naturelles ». « Les parcs naturels sont d’un apport important pour la préservation de la biodiversité en Algérie et dans le bassin méditerranéen et leur nécessaire complémentarité avec les parcs nationaux et les réserves naturelles, en d’autres termes c’est cerner l’importance que mérite la protection de la nature en Algérie », affirme unanimement nos différents interlocuteurs spécialistes de la protection de la nature. En sus du parc naturel de l’Akfadou, le parc national de Gouraya (PNG) a été classé, rappelons-le, comme réserve de biosphère par le programme " l’homme et la biosphère, MAB " de l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Les réserves de biosphère, nous informe-t-on au PNG, sont des aires portant sur des écosystèmes terrestres et côtiers/marins qui visent à promouvoir des solutions pour réconcilier la conservation de la biodiversité avec son utilisation durable. En d’autres termes, elles constituent des laboratoires vivants d’étude et de démonstration de la gestion intégrée des terres, de l’eau et de la biodiversité. Le PNG est réputé pour sa biodiversité, renferme des espaces et sites non négligeable en son sein, il est le plus petit parc des dix que compte l’Algérie en occupant une superficie de 2080 ha à laquelle s’ajoute une zone marine de 11,5Km de côte, ainsi qu’une zone lacustre qui est le lac "Mezaia" de 3 ha qui se trouve au cœur de la ville de Bougie. Le lac Mezaia, qui fait partie de ce parc, a été, quant à lui, classé «zone humide d’importance internationale, ce centre d’interprétation des zones humides est sur la liste Ramsar (une ville Iranienne où est signé la convention internationale des zones humides). Le Parc compte en son sein des espèces d’oiseaux, des mammifères et reste surtout célèbre de par sa fréquentation par le singe Magot, une espèce propre au nord-africain. Sont recensés aussi des espèces invertébrés et des poissons dans sa zone marine qui s’entend sur 11km en sus des espèces végétales. De ces espèces végétales, les spécialistes du parc ont découvert lors de leurs recherches une centaine de plantes médicinales et de flore algale. Préserver le patrimoine du PNG est une tâche assez ardue pour ses responsables conservateurs, aujourd’hui l’on assiste à une véritable offense de l’homme qui porte sérieusement atteinte à cette nature riche en faune et flore.