Une nouvelle grippe et de nouveaux virus contre lesquels les Algériens se doivent d’être a priori en ce janvier prudents et vigilants à la fois. Une épidémie de grippe intense en Algérie en janvier 2025 ont noté dernièrement des experts en épidémiologie. Nul doute que l’Algérie fait face actuellement à une recrudescence des cas de grippe saisonnière quoique cette propagation semble avoir été minimisée par le début précoce des campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière laquelle s’inscrit dans un élan favorable d’anticipation par les spécialistes du secteur de la santé publique. Une situation loin d’être anodine ni hasardeuse d’ailleurs, en ce sens qu’elle intervient au moment fort de vagues de froid successives et inédites selon les météorologues. Selon des spécialistes de la santé en Algérie, la grippe 2024 -2025 a connu un niveau d’intensité élevé mais ne doit pas appeler toutefois à l’inquiétude et à la panique. Certaines données montrent que c’est la couche des personnes âgées de plus de 65 ans qui semble avoir été la plus touchée représentant ainsi une courbe de 67% des hospitalisations après les admissions aux services des urgences. Dans ce contexte, le professeur Kamel Djennouhat, président des laboratoires centraux et de l’Association algérienne d’immunologie, a fait état d’une analyse succincte sur la nouvelle épidémie qui frappe le pays ainsi que sur la présence du virus chinois, lors d’une intervention sur une radio locale, rapporte «Algérie 360». Selon certaines indications, il y aurait trois types de grippes qui circulent en janvier dans le monde dont deux de type A H1N1 et le troisième de type B. Victoria, cela même si des experts algériens se montrent d’ores et déjà assez réservés sur la question et préfèrent ne pas écarter d’autres virus autres que ceux-ci tout en axant sur la prévention et les vaccinations massives de la population, particulièrement des personnes dites vulnérables comme ce fut le cas en temps durcis de grippe Covid -19, durant lesquels l’Algérie en est invaincue et citée à ce titre par les experts de l’OMS comme un pays qui a réussi à vaincre l’épidémie grâce à son système de santé et la vigilance et le sacrifice de ses médecins.
En effet, d’après le Pr. Djennouhat, la forte propagation du virus de la grippe est un phénomène global qui touche actuellement de nombreux pays. L’éminent professeur a précisé que l’Algérie n’a pas encore atteint le pic des infections et que les services d’urgence des hôpitaux du pays enregistrent une affluence importante de patients présentant des symptômes grippaux. Les dernières statistiques issues de l’hôpital de Rouiba montrent que 48 % des cas traités sont dus à la grippe, 04% au Covid-19, 04% à un autre virus non identifié, tandis que le reste est lié à diverses infections respiratoires. Concernant le «virus chinois», le professeur Djennouhat a tenu à rassurer la population. Il a expliqué que ce virus est présent depuis plus d’une décennie dans tous les pays, y compris en Algérie, mais qu’il ne représente aucun danger majeur pour la majorité des citoyens. Toutefois, il a noté que cette année, de nombreux jeunes présentent des symptômes plus sévères et prolongés pouvant durer jusqu’à 20 jours. Les symptômes les plus fréquents restent la fièvre, la toux, les douleurs pharyngées et les céphalées, bien que ces dernières ne soient pas caractéristiques des virus chinois. Le Pr. Djennouhat a également tenu à clarifier la différence entre un simple rhume et une véritable grippe.
«Le rhume commence généralement par un écoulement nasal sans fièvre, ni douleurs musculaires. À l’inverse, la grippe provoque une forte fièvre, des douleurs musculaires et une grande fatigue», a-t-il expliqué. Il a rappelé que la grippe peut entraîner des complications sévères, notamment chez les personnes vulnérables, et cause plus de 600.000 décès par an dans le monde. En Algérie, bien que des décès soient enregistrés chaque année, il n’existe pas de statistiques précises sur l’impact de la maladie. Face à cette vague épidémique, le spécialiste a insisté sur l’importance de la vaccination, en particulier pour les personnes à risque : personnes âgées, femmes enceintes et patients atteints de maladies chroniques.
Il a précisé que des études scientifiques démontrent que les femmes enceintes et leurs bébés sont particulièrement vulnérables aux infections virales. Par ailleurs, il a recommandé aux personnes contaminées de porter un masque pour éviter la transmission du virus et a conseillé aux seniors de limiter leur présence dans les espaces clos.
Hausse des cas de grippe saisonnière. La vaccination comme arme de prévention
- par B. Habib
- Le 01 Février 2025
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