Partis politiques à Mostaganem. La valse incessante des opportunistes dissipe l’engagement

A Mostaganem, les activités politiques, pour une majorité des partis, sont mitigées pour n’affirmer que cela. Il eut une période où la vogue de la démocratie avait donné naissance, à des formations politiques dont certaines peinent à tenir sur l’échiquier politique national. Des partis qui, habituellement, ont les rideaux baissés durant toute l’année, se ressuscitent, comme par miracle, à l’occasion des élections présidentielles. Ce dernier scrutin a révélé, bien des vérités sur ces derniers. Afin de cerner notre analyse, on a remarqué que certains partis sont existants que sur des agréments, leurs chefs habitant la capitale, juste pour être près du mouvement; ils n’ont aucune base militante, ne se réunissent jamais et ne montrent aucune activité. Localement, ils restent invisibles. Au vu de cette situation, notre correspondant est allé interroger des citoyens afin de connaître leur avis sur cette réalité. Un groupe de retraités qui s’est intéressé à la question, a assuré que la politique localement, c’est une course au trésor poussant les gens à se bousculer pour des sièges d’élus mais souvent ils ne sont porteurs d’aucun projet ni social, ni économique et encore moins encore politique. Une dame dans la cinquantaine a expliqué que les critères de choix des élus locaux sont souvent faits dans un esprit de favoritisme et c’est la raison pour laquelle on tombe dans la médiocrité et le manque de vision. Un enseignant universitaire dit ne pas croire à ce qui se passe politiquement à Mostaganem. Selon lui, des anciens députés sont à l’affût d’un nouveau mandat et vont d’un parti à un autre cherchant une compassion pour figurer sur les listes électorales. A ce propos, même si ces gens, ajoutera-t-il, n’ont pas de bilan ni de formation politique, ils espèrent se réinstaller aux commandes. Il est vrai, affirmera un médecin, c’est à la société civile de prendre conscience qu’en général, les élus ont toujours été aux côtés de l’administration qu’à celui de la population. De poursuivre : il est inconcevable que des députés aient fait trois mandats même s’ils n’ont jamais œuvré pour le bien-être de la population… mais ils n’ont jamais eu de vergogne pour vouloir se représenter. Un jeune militant, d’un parti que l’on ne citera pas, dira que plusieurs anciens élus sont réapparus sur scène, soutenant un candidat libre aux élections présidentielles mais juste pour se rendre visible pour les prochaines échéances. D’ajouter : ‘’les changements doivent se faire valoir par la volonté de barrer la route aux opportunistes sinon les changements préconisés sont des utopies. On a perdu la confiance chez les élus qui sont là uniquement pour avoir un salaire mais qui se regardent le nombril, sans se préoccuper du peuple’’, assure une jeune fille. Selon ce que l’on voit, certains élus, surtout locaux, se font élire en ville alors qu’ils sont du milieu rural. Enfin, il faut espérer des changements chez les partis politiques pour être en conformité avec les aspirations du peuple. En revanche, l’Algérie comptera désormais sur des éléments qui la hisseront aux sommets mais pas sur des éléments qui cherchent une promotion sociale. En définitive, la valse incessante des opportunistes dissipe réellement l’engagement politique.


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