L’Algérie a réagi officiellement aux derniers propos du ministre français de l’Intérieur, Retailleau, en réaction à la décision de refoulement d’un ressortissant algérien en plein droit d’établissement en France. Pour se maintenir en poste, le ministre de l’Intérieur dont on connaît les affinités avec l’extrême droite, n’a pas trouvé mieux pour tenter de «diaboliser» l’Algérie que de dire que: «L’Algérie cherchait à humilier la France». Il semble que l’«extrême droite» en France ne recule pas d’un iota et s’en prend à chaque fois à l’Algérie. Les derniers propos en date du ministre français de l’Intérieur, Retailleau, tentant de jeter l’huile sur le feu dans les rapports entre Paris et Alger déjà suffisamment tendus après les escalades de l’ex-ambassadeur Driencourt et les déclarations de soutien au Maroc du président Macron sur le Sahara occidental, n’ont pas laissé en silence les autorités algériennes. Cet énième dérapage, venant d’un ministre du gouvernement nommé par Macron, s’enregistre dans la logique de la cabale continue, montée de toutes pièces par l’«extrême droite» contre l’Algérie et les accords de l’immigration de 1968. La dernière cabale a été fomentée contre la Grande Mosquée de Paris et les Musulmans de France, au nom du combat et du dénigrement de l’islamisme politique, lors de la cérémonie de commémoration des attentats, en janvier 2015, contre «Charlie Hebdo». Depuis, la tension au sein de la communauté musulmane algérienne et aussi de la classe politique française de gauche, en plus des avocats, syndicats et élites, est à son paroxysme, concevant «très mal» d’ailleurs et avec de profonds regrets, ces réactions en chaîne, de haines contre l’Algérie, via la chaîne «Cnews», ornée souvent de sympathisants du parti de «Le Pen». Une chaîne qui se dit contre l’imposture mais qui invite les calomniateurs et les imposteurs sur ses plateaux sous le fallacieux droit et liberté d’expression quand bien même, le choix et les circonstances ambiguës du thème paraissent, à beaucoup d’égards, démesurés concernant les extrapolations sur l’Algérie. Une chaîne parfois à la caricature de provocateur et de la recherche du sensationnel. Mais comme le dit l’adage: «Il faut que cela s’arrête». Dans le prolongement de ses efforts visant l’intensification de ses actions diplomatiques envers la communauté algérienne et de défense de l’intégrité et la souveraineté de l’Algérie, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines a réagi pour mettre fin à toutes ces cabales sordides contre l’Algérie et par la même occasion, éclairer l’opinion sur la campagne intense de désinformation et d’affabulations mensongères orchestrées dont elle est victime. Dans un communiqué rendu public ce samedi, le MAE algérien a apporté une mise au point cinglante au gouvernement français concernant la campagne de désinformation menée contre l’Algérie et l’affaire relative à l’expulsion d’un ressortissant algérien de France vers l’Algérie. Affirmant que «l’extrême droite revancharde et haineuse ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie», le ministère des Affaires étrangères estime qu’«ils croient y avoir trouvé un exutoire à leurs rancœurs et à leurs frustrations». «L’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation». Ainsi, les Affaires étrangères affirment que «contrairement à ce que prétendent l’extrême droite française, ses porte-voix et ses relais, l’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation», précisant que «c’est bel et bien l’extrême droite et ses représentants qui veulent imposer à la relation algéro-française leurs vues faites de velléités d’intimidation, de menaces et d’un bras de fer dont ils parlent sans retenue et sans nuance». L’expulsion d’un ressortissant algérien de France, un artifice pour un règlement de compte historique avec l’Algérie souveraine et indépendante. Abordant l’expulsion d’un ressortissant algérien de France vers l’Algérie, le ministère des Affaires étrangères indique que cette démarche «a fourni à cette partie nostalgique de la France, l’occasion de donner libre cours à ses règlements de compte historiques avec l’Algérie souveraine et indépendante», soulignant que «cette occasion a été bien mal choisie». Révélant que ledit ressortissant vit en France depuis 36 ans et dispose d’un permis de séjour depuis 15 ans, de surcroît père de deux enfants, nés de son union avec une ressortissante française et socialement intégré dans la mesure où il exerce un emploi stable depuis 15 ans, le ministère des Affaires étrangères ajoute que «l’ensemble de ces données lui confère indubitablement des droits que son expulsion précipitée et contestable l’a empêché de faire valoir tant devant les juridictions françaises qu’européennes». Partant de ces éléments, le ministère des Affaires étrangères estime que «ce ressortissant n’a pu bénéficier d’un procès judiciaire en bonne et due forme qui constitue un rempart contre l’abus de pouvoir, dans la mesure où son ordre d’expulsion, s’il avait été mené à son terme, l’aurait privé de défendre ses droits lors du procès prévu le 24 février de l’année en cours». Pis encore, le ministère des Affaires étrangères révèle que la partie française a pertinemment violé les dispositions de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974, affirmant que «la partie française n’a cru devoir informer la partie algérienne ni de l’arrestation, ni de la mise en garde à vue, ni de la détention, ni encore de l’expulsion du ressortissant en cause». A ce propos, le ministère des Affaires étrangères indique que la partie française «n’a pas donné suite à la demande de la partie algérienne d’exercer sa protection consulaire au profit du ressortissant concerné à travers le droit de visite», soulignant qu'«au vu de tous ces dépassements et de toutes ces violations des droits acquis par le ressortissant algérien sur le territoire français, la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d’un processus judiciaire juste et équitable sur le territoire français».
Campagne de désinformation contre l’Algérie en France. Une gangrène nommée «extrême-droite»
- par B. Habib
- Le 12 Janvier 2025
- 78 visites