Les marchés pétroliers sous pression!

Les prix du pétrole connaissent une forte hausse, atteignant des niveaux records depuis octobre 2024. Le baril de Brent a dépassé les 77,89 dollars avant de se stabiliser à 77,32 dollars, tandis que le baril de WTI a atteint 74,61 dollars. Cette augmentation s’explique par deux principaux facteurs. D’une part, la demande mondiale est en forte progression, portée par la reprise économique et la consommation accrue de la Chine, notamment dans les secteurs industriels et des transports. L'Arabie saoudite prévoit de réduire ses exportations de pétrole brut vers la Chine en février, selon des sources commerciales. Saudi Aramco expédiera environ 43,5 millions de barils, contre 46 millions en janvier, qui représentait un sommet sur trois mois. Cette baisse suit une hausse des prix de vente officiels pour l’Asie, une première en trois mois. En février, CNOOC, PetroChina et Hengli Petrochemical importeront moins de brut saoudien, tandis que Sinopec et Sinochem recevront des volumes accrus. Aramco a augmenté le prix de son brut léger arabe de 60 cents à 1,50 dollar par baril au-dessus de la référence Oman/Dubaï, dépassant légèrement les prévisions du marché. Les prévisions d’un hiver rigoureux dans l’hémisphère Nord viennent également renforcer les besoins en énergie. D’autre part, le contexte géopolitique tendu, marqué par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, alimente l’incertitude sur les marchés. Attaques sur des infrastructures, sanctions économiques et menaces de nouvelles restrictions commerciales contribuent à cette instabilité. Ainsi, les marchés pétroliers sont sous pression, combinant une forte demande et des tensions internationales. L’OPEP+ adopte une politique stable face à l’incertitude des marchés pétroliers. Les cours restent imprévisibles, influencés par la demande mondiale, les tensions géopolitiques, les politiques monétaires et l’essor des énergies renouvelables. Les investisseurs surveillent ces facteurs pour anticiper les tendances. Francisco Blanch, responsable chez BofA Securities, prévoit une baisse des prix du pétrole en mars. Il souligne la fragilité persistante des perspectives macroéconomiques et industrielles, ce qui pourrait peser sur le marché pétrolier. Le pétrole est en surabondance et devrait tomber à 65 dollars dans les deux prochains mois, selon Blanch de BofA.


ads