Les producteurs de volaille reprennent du service. Les prix commencent à baisser

Quels seront les prix de la viande de volaille? Pourquoi le marché connaît subitement une baisse progressive des prix après la "descente infernale"? C'est un signe de bon augure en cette veille de rentrée sociale qui s'annonce pour le moins palpitante avec ses craintes de dépenses onéreuses des ménages dues à l'effondrement du pouvoir d'achat. Parmi les secteurs vitaux de l'agriculture, la filière de volaille qui, comme on le sait, a connu des hauts et des bas, cet été, avec une augmentation sensible des prix du poulet sur le marché local. Il est vrai qu'il s'agit d'un secteur en proie à des balbutiements dus aux dérèglements de l'offre et de la demande mais qui a toutefois enregistré, selon les spécialistes, des "anomalies" en constance, à cause du fait accompli imposé par ce qui avait été qualifié, il y a quelques semaines de "mafia du poulet". Cependant, le secteur avicole semble peu à peu reprendre son embellie d'antan et son équilibre sur le marché de la consommation. Depuis un certain temps, les producteurs de volaille disent s’attendre à une amélioration significative de leur secteur, dans les prochaines semaines. Cette espérance est le fruit d'une conjugaison de mesures du gouvernement et d’une augmentation de la production, ce qui devrait, selon les spécialistes, provoquer un retour progressif des prix à la normale, notamment à l’approche de la célébration du Mawlid Ennabaoui, période, rappelons-le, de grande affluence sur les produits avicoles. Selon les éleveurs, les prix de la volaille ont déjà commencé à baisser ces derniers jours et cette tendance devrait se poursuivre. Qu'en est-il exactement de cette baisse annoncée? Et quels en sont les tenants? Le moins que l'on puisse dire, est que le ministère de Commerce avait déjà annoncé, courant première semaine d'août, que les prix de viande de volaille devaient être plafonnés à 295 DA le kilo. Ces prix devaient entrer en vigueur dans les grandes surfaces afin d'être à la portée des ménages au pouvoir d'achat limité. Depuis l'annonce du ministère de tutelle, les commerçants de détail observaient un retour graduel des prix à la normale mais n'atteignant toutefois que rarement la barre des 300 DA le kilo. Il s'empêche que cette tendance à la baisse de prix qui tient pour origine une reprise de la production avicole, jusque-là limitée par plusieurs contraintes, devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, croit-on savoir. Les causes dont a souffert énormément la filière avicole, sont la cherté de l'aliment de bétail et leur incidence sur les marges bénéficiaires des producteurs. En plus, les fortes chaleurs estivales ont entraîné une hausse de la mortalité des volailles et une baisse de leur rendement. Face à ces deux contraintes majeures, les éleveurs avaient été contraints de réduire leur production de manière à éviter les pertes de leurs biens et les dépenses qui en découleraient. Donc théoriquement, les prix des œufs devraient également diminuer. Ils oscillent actuellement entre 420 et 430 DA le plateau chez les grossistes. Ainsi, plusieurs facteurs expliquent cette amélioration de la situation: après une période d’arrêt due aux canicules exceptionnelles de l’été, qui ont compromis le bien-être animal et la production, les éleveurs ont progressivement repris du service. Les fermes sont à nouveau opérationnelles, ce qui devrait entraîner une augmentation significative de l’offre sur le marché. Aussi, les prix des aliments pour bétail, notamment le maïs et le soja, se sont stabilisés, réduisant ainsi les coûts de production pour les éleveurs. L'importation de volaille congelée a permis de réguler le marché et d’inciter les producteurs locaux à ajuster leurs prix. Cependant, la demande reste toujours forte. Malgré les fluctuations de prix, la consommation de volaille en Algérie reste élevée, ce qui soutient le marché. Selon les derniers rapports du marché, les prix de la volaille connaissent une baisse significative, notamment en gros. Des transactions ont été observées à 300 DA/kg dans certaines régions, laissant entrevoir une poursuite de cette tendance à la baisse jusqu’à la célébration du Mawlid Ennabawi. Toutefois, certains défis persistent. Le prix des poussins reste élevé, ce qui pèse sur les coûts de production des éleveurs. Et Si les prix devraient baisser dans les prochains mois, la stabilité à long terme du marché dépendra de nombreux facteurs, notamment de la politique agricole du gouvernement et de la demande des consommateurs. Ainsi, la situation du secteur de la volaille en Algérie semble s’améliorer progressivement. Les consommateurs peuvent se réjouir de cette baisse des prix qui devrait leur permettre de consommer de la volaille locale à un coût plus abordable.


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