Voirie et espaces publics. El Bahia se ruralise et se clochardise

La clochardisation rampante de nos rues et de nos villes est plus qu’évidente; les marchands ambulants envahissent tous les espaces et bousculent avec leurs étals anarchiques toutes les règles et toutes les lois. Le pire c’est qu’ils ne semblent pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. D’ailleurs, toutes les opérations menées contre ces conducteurs de charrettes et ceux qui squattent les ruelles et chaussées par les services des communes, chargés de la voirie et les services de police, ces hors-la-loi refont surface en réinvestissant à nouveau toutes les artères de la ville d'Oran et surtout devant les institutions de l’Etat, à savoir mosquée, école, hôpital, administration, etc... La chasse à ce phénomène n'a pas donné de résultat malgré la bonne volonté des services de sécurité et de certains responsables. La rue oranaise a découvert, à la grande stupéfaction, l'apparition de ces charrettes, tirées par des ânes et autres. Toute la ville d'Oran témoigne aujourd'hui d'un laisser-aller dont les conséquences sont souvent dangereuses dans l'interminable guerre entre le légal et l'informel. C'est souvent l'illégal qui est le dernier mot. L'anarchie est devenue un fait tellement banalisé qu'on ne s'en rend pas compte. Des charrettes en plein cœur de la ville. Il y a eu toujours des arrêtés d'interdiction aussi mais à aucun moment, on en n'est venu à bout de ce phénomène qui a rendu l'image de la ville hideuse.
Ce dernier a toujours été traité d'une manière sommaire pour ne pas dire superficielle. C'est d'ailleurs un avis que partagent tous les Oranais, ce phénomène irresponsable renseigné sur l'ampleur de ce dernier qui gêne la circulation et altère l'esthétique urbanistique des grands boulevards et de ces communes. Les automobilistes et les piétons qui avaient cru à la disparition totale de ces charrettes de nos villes, suite aux nombreuses opérations des services de police, ont dû faire face à l'amère réalité et ces charrettes hippomobiles, originaires pour la plupart des douars limitrophes et ces vendeurs ambulants cernent d'abord les cités périphériques pour ensuite investir le centre des villes. Il est temps pour les élus et responsables locaux de retrousser les manches pour mettre de l'ordre dans une cité qui se cherche encore à cause du silence complice car comment expliquer cette situation désastreuse que vivent nos quartiers et communes; ces derniers n'éprouvent-ils pas de la peine à voir la physionomie et l'esthétique du tissu urbain disparaître?
La deuxième ville du pays se clochardise et se ruralise sous le regard indifférent de la plupart des élus et responsables au niveau de diverses administrations et assemblées. Oran, ce n’est pas seulement Akid Lotfi, le Front de mer ou Hasnaoui, Oran, c’est aussi Chollet, Eckmühl, Les Mimosas, Sananes...


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