La rue oranaise témoigne aujourd'hui d’un laisser-aller dont les conséquences sont souvent dangereuses. Dans l’interminable guerre entre le légal et l’informel, c’est souvent l’illicite qui a le dernier mot. L’anarchie est devenue un fait tellement banalisé qu’on ne se rend même pas compte : des charrettes en plein cœur de la ville. Ainsi, les conducteurs de véhicules hippomobiles refont surface à Oran, réinvestissant à nouveau les grandes artères de la ville, en dépit de l'interdiction de ce genre de transport dangereux. Il y en a eu, toujours, des arrêtés d’interdiction mais à aucun moment, on est venu à bout de ce fléau qui a terni l’image de la ville. Des chiffonniers qui se déplacent à l’aide de leur monture, afin de ramasser des tonnes de déchets recyclables qu’ils ont récupérés dans les bennes à ordures pour les revendre ou encore les transporteurs de marchandises de toutes sortes : fruits et légumes du marché, débris industriels, etc..., sur des chariots tractés par des ânes. C’est bien un souci "d’image" qui est évoqué en premier lieu pour justifier la mesure. "On ne peut pas vendre Oran comme une smart city avec des charrettes qui tournent dans la ville: il faut arrêter cela. C’est incompatible avec tous les changements qu’on a instaurés entre autres : tramway, téléphérique, etc... Les charrettes posent en outre des problèmes de circulation, déjà très difficile, en raison de tous les chantiers en cours et la hausse du parc automobile. Donc à quand la fin de ce moyen de transport jugé "archaïque" perçu comme l’un des points noirs de la ville d’Oran. Ces charrettes peuvent entraver la circulation et causer des accidents notamment dans les zones urbaines denses. Ces chariots surtout lorsqu’ils sont tirés par des animaux, peuvent salir la voie publique. Malgré les interdictions, le phénomène persiste.