Alors que le championnat s’apprête à refermer sa phase aller, au Mouloudia d’Oran, Yanis Hamache n’a pas encore disputé la moindre minute. Recruté à prix d’or avec un salaire mensuel estimé à 34.000 euros, l’ancien défenseur latéral-gauche du club portugais d’Arouca en est, d’ailleurs, à seulement 32 minutes disputées depuis l’été … 2023! Consciente d’avoir été coupable d’un des plus grands flops de l’histoire du recrutement oranais, la direction d’Hyproc songerait, ainsi, à se séparer du natif de Marseille. Or, cette volonté du conseil d’administration où la voix d’Ahmed Belkacemi est celle qui tonne le plus, se heurte au refus catégorique du joueur, lequel n’entend absolument pas quitter une si confortable situation pour se retrouver au chômage. Bien renseigné sur le montant des indemnités qu’il pourrait réclamer en cas de rupture unilatérale de son contrat, Yanis Hamache joue la montre et continue de se soigner en espérant un retour dont les prémices ne se sont jamais profilé à l’horizon. Victime d’une déchirure musculaire de 12 centimètres, sa grave blessure le prédestine, en effet, à une saison blanche dont il devrait profiter pour passer sur le billard. Une démarche que le principal concerné n’aurait pas approuvé, préférant des soins à la petite semaine, sans pour autant voir le bout du tunnel ou obtenir une date d’un éventuel retour aux entrainements collectifs où l’intensité est autre que lors d’un simple footing. Englué dans une affaire juridique qui l’avait vu, rappelle-t-on, être interpellé à l’aéroport international Ahmed Ben Bella et être conduit au commissariat d’’Es-Sénia où il a été placé en garde de vue avant un passage obligé au tribunal, Yanis Hamache demeure, pour l’instant, salarié du club sans pour autant tenir le rôle pour lequel il a été recruté. Un indice fort révélateur avait, du reste, alerté l’entourage direct du club d’El-Hamri sur cette guéguerre d’intérêts au moment, justement, de l’éclatement de l’affaire des 12.750 euros saisies: Ce procédé juridico-administratif s’était, en effet, déroulé, à la surprise générale, sans l’assistance d’un quelconque membre de la direction du Mouloudia d’Oran, pourtant informée en temps réel, du problème rencontré par son joueur. C’est le coordinateur général, installé dans ses fonctions depuis quelques semaines seulement par la direction d’Hyproc, Kada Kechamli qui en a été alerté par les services compétents. L’ancien défenseur du MCO a, cependant, refusé de se rendre sur les lieux, arguant « un conflit entre le joueur et ses responsables». Cela illustre, d’une bien triste manière, l’énorme fossé existant entre les velléités du joueur de rester et de profiter pleinement de son juteux contrat et les intentions contraires de la direction mouloudéenne de le mettre à la porte, le plus tôt possible, via une résiliation de contrat.
Le MCO veut le libérer, lui refuse. Direction-Hamache: le pourrissement
- par Rachid BELARBI
- Le 21 Décembre 2024
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