Circulation routière. Prolifération de ralentisseurs hors normes

Partout à Oran, les services, chargés de la voirie, décident d'installer des ralentisseurs pour sécuriser et ralentir la circulation sur les artères de la ville. Cependant, ces infrastructures ne respectent pas généralement le décret qui les encadre et suscite la colère des usagers de la route. Ces dos-d’âne ou ralentisseurs censés réguler le trafic et la vitesse peuvent ainsi devenir des risques. La municipalité les utilise parfois à tort, ce qui peut les rendre source de nuisance et de risque et pour les piétons et les usagers de la route. Le développement des ralentisseurs, ou comme on les appelle chez-nous les dos-d'ânes, a subi une croissance exponentielle ces dernières années, du fait de l'absence de l'autorité de l'État. Pour le moindre incident impliquant des automobilistes et des piétons, les riverains de certains quartiers et cités n'hésitent pas à ériger des ralentisseurs souvent en béton, des ralentisseurs sans aucune norme qui sont la source de plusieurs ennuis causés aux véhicules. Même certains secteurs de la commune sont derrière l'installation de ces ralentisseurs de tous les dangers. Pourtant, l'arrêté du 09 avril 2006 réglementant les ralentisseurs, dispose que ces derniers doivent être réalisés en béton bitumineux ou en béton hydraulique et partant, permettre à l'usager de la route de reconnaître et d'identifier les aménagements qui sont mis à sa disposition. Les routes de toute la ville d'Oran et ses agglomérations sont jonchées de ralentisseurs dont bon nombre échappent à toute légalité et aux normes techniques et réglementaires en la matière. Le ministre des Travaux publics et des Transports a reconnu, lors d'une réunion plénière au Conseil de la Nation, et évalué à seulement 24% de ces ralentisseurs qui obéissent aux normes techniques et autres conditions réglementaires. Donc, ces dos-d'ânes non conformes peuvent alors s'avérer dangereux pour les conducteurs et user prématurément leurs véhicules. Ils sont un cauchemar pour les automobilistes à cause de leurs conséquences fâcheuses sur les véhicules. Invisibles, hauts et sans aucune indication, ces vilaines « bosses » donnent une mauvaise image aux artères de la ville et handicapent, plus qu’autre chose, le trafic de la ville allant jusqu’à causer des accidents ou des complications mécaniques pour différents véhicules. A Oran, justement, les citoyens sont excédés. Plusieurs personnes sondées déclarent ne pas être contre la mise en place de ces ralentisseurs mais critiquent l’anarchie qui prévaut dans leur mise en place.


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